L’ancien préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi, vient de franchir un cap politique décisif : il annonce officiellement sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire. Une déclaration qui suscite déjà un vif intérêt sur la scène nationale, tant cette figure de l’administration ivoirienne jouit d’une popularité croissante, notamment auprès de la jeunesse et de la société civile. Alors que le climat politique se tend à l’approche du scrutin, cette entrée en lice pourrait bouleverser l’équilibre des forces en place.
A lire aussi: Pourquoi Tidjane Thiam renonce-t-il à la présidence du PDCI ?
Vincent Toh Bi candidat : une surprise qui bouscule les lignes
Vincent Toh Bi, ancien haut fonctionnaire respecté et ancien préfet d’Abidjan, a choisi de se lancer dans l’arène politique en déclarant sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. Ce choix marque un tournant dans sa trajectoire, lui qui était jusqu’ici considéré comme un technocrate au-dessus de la mêlée partisane. Dans une allocution relayée sur ses réseaux sociaux, Vincent Toh Bi affirme vouloir incarner une alternative crédible, soucieuse de paix, d’équité et de justice sociale pour tous les Ivoiriens.
— Gbairai Magazine
Politique : Vincent Toh Bi est candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2025. pic.twitter.com/33iOl61OzH
(@GbairaiMagazine) May 13, 2025
Connu pour ses prises de position mesurées et son refus de la violence, Vincent Toh Bi veut, selon ses mots, « restaurer la confiance entre le peuple et l’État ». Il entend également redonner toute sa place au dialogue dans un pays profondément marqué par les crises politiques successives. Sa déclaration intervient dans un contexte de tensions accrues, où plusieurs figures de l’opposition – à l’instar de Guillaume Soro, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam – sont exclues du processus électoral ou font face à des poursuites judiciaires.
Craintes de représailles politiques : une candidature à haut risque ?
Depuis l’annonce de sa candidature, des observateurs redoutent que Vincent Toh Bi ne devienne la nouvelle cible du pouvoir en place. Les précédents avec Guillaume Soro, Tidjane Thiam ou encore Laurent Gbagbo laissent craindre des mesures similaires à leur encontre : poursuites judiciaires, radiation des listes électorales, pression sur les proches, voire isolement politique.
Vincent Toh Bi, bien qu’encore épargné par les démêlés judiciaires, pourrait rapidement voir sa situation évoluer. Son profil modéré, son indépendance assumée vis-à-vis des grands partis, ainsi que sa popularité auprès d’une partie de la population le rendent potentiellement redoutable pour le régime en place. À ce jour, il n’a fait l’objet d’aucune accusation officielle, mais l’atmosphère politique laisse présager que toute voix discordante pourrait être mise sous pression à mesure que le scrutin approche.
Manifestation à Genève : la diaspora se mobilise contre les exclusions
Alors que Vincent Toh Bi entre en scène, une partie de la diaspora ivoirienne se mobilise. Ce vendredi 16 mai 2025, une manifestation de l’opposition est annoncée à Genève, en Suisse, de 13h à 18h sur la Place des Nations Unies. Objectif : dénoncer les exclusions jugées arbitraires de plusieurs candidats et exiger une élection présidentielle transparente, inclusive et équitable.
Cette mobilisation fait écho aux nombreuses critiques émises par la société civile et les partis d’opposition face aux décisions judiciaires qui écartent des personnalités comme Guillaume Soro ou Tidjane Thiam de la course présidentielle. Vincent Toh Bi, désormais dans la course, pourrait bientôt être concerné par cette vague d’exclusions, si les mêmes méthodes venaient à être employées contre lui.
Alors que la Côte d’Ivoire entre dans une phase électorale cruciale, la candidature de Vincent Toh Bi risque de redessiner les contours d’un paysage politique où la compétition démocratique semble de plus en plus menacée.
