Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a accusé mercredi les États-Unis d’avoir établi des « bases secrètes » dans l’Essequibo, un territoire en litige avec le Guyana. Selon lui, ces bases sont destinées à préparer des agressions contre les populations du sud et de l’est du Venezuela, ainsi qu’à intensifier les tensions.
Lire aussi : Pollution des eaux minérales du groupe Nestlé ? Détails à suivre !
Dénonciation de l’ingérence Américaine par Maduro
Dans ses déclarations, Maduro souligne avec fermeté la présence présumée de cellules opérationnelles du Commandement Sud des États-Unis ainsi que de la CIA dans l’Essequibo. Cette affirmation renforce les tensions déjà palpables entre le Venezuela et les États-Unis, mettant en lumière l’accusation d’une ingérence directe dans les affaires régionales. En insistant sur l’absence de réel contrôle du président guyanien sur ce territoire disputé, Maduro soulève des questions cruciales concernant la souveraineté et la gouvernance, jetant ainsi une ombre sur la stabilité politique de la région.
Ces allégations de Maduro mettent en évidence les enjeux géopolitiques complexes entourant l’Essequibo et ses implications pour les relations régionales. La présence supposée de bases secrètes américaines dans cette zone contestée pourrait avoir des répercussions significatives sur la sécurité et la stabilité de l’Amérique du Sud, ravivant ainsi les craintes d’une escalade des tensions et d’éventuels conflits.
Promulgation d’une Loi affirmant la souveraineté du Venezuela
La promulgation par le président vénézuélien d’une loi affirmant la souveraineté du Venezuela sur l’Essequibo souligne l’engagement ferme de Caracas à revendiquer ce territoire disputé. La rédaction de cette loi fait suite à un référendum en décembre, où une majorité semble avoir soutenu l’intégration de l’Essequibo en tant que nouvel État vénézuélien. En désignant Tumeremo comme la capitale de ce territoire, le gouvernement vénézuélien cherche à renforcer sa présence dans la région et à asseoir son autorité sur le territoire revendiqué.
Cette action unilatérale de Maduro risque de provoquer de nouvelles tensions dans la région et de compliquer davantage les efforts de résolution pacifique du différend territorial avec le Guyana. La désignation de l’Essequibo comme un nouvel État vénézuélien pourrait également aggraver les relations diplomatiques entre Caracas et d’autres acteurs régionaux et internationaux, suscitant des préoccupations quant à la stabilité politique et à la sécurité dans cette partie de l’Amérique du Sud.
Réaction du Guyana et tensions régionales
Le Guyana s’est dit « gravement préoccupé » par l’adoption de cette loi, la qualifiant de violation flagrante de sa souveraineté. Les tensions entre les deux pays ont été exacerbées par les appels d’offres pétroliers lancés par le Guyana en septembre dans l’Essequibo, incitant le Venezuela à organiser un référendum sur le rattachement de la région. Cette dispute territoriale est alimentée par les richesses en pétrole et ressources naturelles de l’Essequibo.
à découvrir : Thaïlande homosexuel : Les députés thaïlandais surprennent le continent asiatique !
L’Essequibo, d’une superficie de 160 000 km2 et peuplé par environ 125 000 personnes, est au cœur de différends historiques entre le Venezuela et le Guyana. Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, tandis que le Guyana affirme que la frontière établie lors de l’époque coloniale anglaise est légitime, entérinée en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris.
Un commentaire