Des femmes, des enfants et des hommes parmi les otages de Bandiagara libérés.
Au Mali, une partie des otages enlevés le 16 avril dernier près de Bandiagara, dans la région de Mopti, a été libérée. Parmi les personnes libérées figurent des femmes, des enfants et des hommes.
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Le nombre total des otages de Bandiagara toujours inconnu
Le bilan précis de l’enlèvement de Bandiagara reste flou. Si des dizaines d’otages ont été libérés, plusieurs dizaines d’autres croupissent toujours entre les mains des jihadistes.
La libération semble conditionnée à l’acceptation des principes imposés par les djihadistes par les communautés. Les ressortissants des localités récalcitrantes sont maintenus en captivité, exposant ainsi les populations à un choix cornélien : se soumettre aux exigences des jihadistes pour retrouver leurs proches ou risquer de les perdre définitivement.
Cette situation met en lumière la complexité de la crise au centre du Mali, où les populations civiles sont prises en otage par les groupes armés qui dictent leurs règles et imposent leur idéologie. La libération d’une partie des otages est un soulagement, mais la situation générale reste très préoccupante et exige une action urgente de la part des autorités et de la communauté internationale pour mettre fin à ces souffrances et instaurer un climat de paix et de sécurité dans la région.
Les enlèvements ont eu lieu sur la route nationale 15
L’enlèvement des otages de Bandiagara s’est déroulé selon un mode opératoire désormais tristement récurrent au centre du Mali. Les jihadistes ont ciblé des autocars circulant sur la route nationale 15, un axe routier stratégique reliant les villes de Mopti et Bankass, déjà connu pour être un point de passage privilégié des groupes armés.
Si l’enlèvement n’a pas fait l’objet d’une revendication officielle, les soupçons se portent unanimement sur le groupe jihadiste Jnim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans). Ce groupe, affilié à al-Qaïda, est déjà responsable de nombreux enlèvements similaires dans la région.
L’implication du Jnim conforte la crainte d’une emprise croissante des groupes jihadistes sur le centre du Mali. Ces groupes n’hésitent plus à s’attaquer directement aux populations civiles, les privant de leur liberté et les soumettant à leur idéologie extrémiste. La libération d’une partie des otages de Bandiagara ne doit pas occulter la gravité de la situation et la nécessité d’une action résolue pour contrer la progression des jihadistes et protéger les populations locales.
otages de Bandiagara : Une force d’intervention rapide mise en place pour lutter contre les groupes armés
C’est dans ce contexte que les autorités de la transition au Mali ont annoncé mercredi la mise en place d’une force d’intervention rapide. Sa mission est de diriger la lutte contre les groupes armés qualifiés de terroristes qui écument diverses localités maliennes.
Ces derniers jours, des manifestations ont été organisées dans plusieurs localités de la zone pour demander aux autorités de transition de s’impliquer davantage afin de libérer les otages et de sécuriser la route nationale 15.
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La situation au centre du Mali est de plus en plus complexe. Les groupes jihadistes étendent leur influence et les populations sont prises en tenaille entre les violences et les exigences des jihadistes. La libération d’une partie des otages est un soulagement, mais la situation reste très préoccupante.