Dans le dur avec trois points en trois matchs, Manchester City abordait son déplacement sur la pelouse d’Aston Villa avec crainte. Étouffés par l’intensité des hommes d’Unai Emery, les Citizens s’en remettent à Ederson pour garder le score vierge (6e et 7e) avant de tomber sur un incroyable Martinez auteur d’une magnifique double parade (11e). Par la suite, Aston Villa reprend le jeu en main et manque de peu d’ouvrir le score à plusieurs reprises (22e, 29e, 31e et 41e) et voit le but de Douglas Luiz refusé pour un hors-jeu juste avant la mi-temps.
Moins en danger mais toujours absent des débats, Manchester City se fait surprendre par Bailey qui conclut du droit (1-0, 74e). Nouvelle contre-performance des hommes de Guardiola qui laissent Arsenal et Liverpool s’envoler en tête du classement et voient surtout Aston Villa leur prendre la troisième place du classement.
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Impuissance offensive et défensive fragile, une première sous l’ère Guardiola
Sans victoire en championnat depuis quatre matches désormais, une première depuis avril 2017, les champions en titre ont rendu une nouvelle copie bien pâle. Assurément l’une des plus ternes du règne de Pep Guardiola dans le nord-est de l’Angleterre. Plus que la défaite, c’est un sentiment d’impuissance, encore un, qui a émané du collectif de Manchester City.
Avec seulement deux tirs tentés sur l’ensemble de la partie, les deux à la 11e minute par l’intermédiaire d’Erling Haaland, les Citizens ont été aux abois dans la création. C’est même la performance la plus famélique d’une équipe de Pep Guardiola depuis que le Catalan est sur le banc, tous clubs confondus. « On a lutté pour trouver du mouvement, faire la bonne passe et construire. On n’a pas eu le sentiment qu’on pouvait faire quelque chose…« , a encore avancé le cerveau de Manchester City.
Un rappel des saisons précédentes et une obligation de réaction pour Manchester City
Le retour aux affaires de John Stones, associé à Rico Lewis, n’a pas permis de soigner les maux déjà visibles contre Tottenham, Liverpool, Chelsea ou encore Leipzig en Ligue des Champions. L’absence de Rodri n’a pas aidé non plus. Pour la cinquième rencontre sans son métronome espagnol cette saison, le champion d’Europe a enregistré une quatrième défaite. « On doit trouver une manière de gagner sans lui« , lançait le technicien qui ne voulait pas se chercher d’excuse. Il faut dire qu’avec la longue blessure de Kevin De Bruyne et le départ d’Ikay Gundogan, le milieu de terrain n’est pas au niveau de l’année dernière.
Avec ce nouvel écart, Manchester City sort du top 3 et « laisse filer » Arsenal à 6 points et Liverpool à 4, mais aussi son adversaire du soir. S’il n’y a pas le feu dans la maison Skyblue, cette performance a de quoi inquiéter. Le faux-pas est interdit dans la « guerre des mondes » face à Luton Town dimanche. Mais Pep Guardiola ne s’avoue pas vaincu malgré les signaux négatifs des dernières semaines. « Ces dernières années, on a lutté, mais on a trouvé des moyens différents pour gagner des matches. C’est mon boulot de trouver des solutions. » Il faudra surtout remettre de l’ordre dans ses idées pour relancer la machine. Et ne pas laisser filer le train de tête.
Les plus pessimistes diront qu’avec un départ plus ou moins similaire en 2016-2017 et 2019-2020, Manchester City n’avait pas décroché le titre. À l’inverse, les plus optimistes diront qu’ils avaient renversé la table en 2020-2021, bien aidés par une série de treize succès de rang. Toutefois, ils avaient terminé la saison avec 86 points, ce qui pourrait ne pas être suffisant cette année alors qu’Arsenal est pour l’instant sur une base de 92 points. Dimanche, à Luton, la victoire sera impérative pour se remettre la tête à l’endroit. Sinon, la crise va bien tendre tout le monde à l’Etihad.