Violences en Martinique : une gendarmerie incendiée et 12 militaires blessés lors d’affrontements
La Martinique est de nouveau en proie à des violences, alors que les protestations contre la vie chère s’intensifient sur l’île. Ce mercredi 9 octobre, la situation a pris une tournure dramatique avec l’incendie d’un bâtiment de la gendarmerie dans la commune du Carbet. Au moins 12 gendarmes ont été blessés au cours de ces nouvelles altercations, dont un par balle. La tension continue de grimper dans ce contexte de manifestations qui perdurent depuis plusieurs semaines.
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La gendarmerie incendiée et des gendarmes blessés
La journée de mercredi a été marquée par une escalade des violences. Alors que les manifestants dénoncent la hausse du coût de la vie, deux gendarmeries ont été prises pour cible. Le bâtiment de la gendarmerie incendié au Carbet, récemment inauguré en août dernier, a été entièrement détruit. Un homme cagoulé, aperçu près d’un barrage avant le départ du feu, serait responsable de cet acte. Au même moment, quatre gendarmes présents sur les lieux ont été légèrement blessés, dont un a dû être transporté à l’hôpital. Le préfet de la Martinique a confirmé ces informations, précisant que les forces de l’ordre ont dû intervenir face à une foule de manifestants de plus en plus agressifs.
Des violences liées à la protestation contre la vie chère
Ces violences s’inscrivent dans le cadre d’une protestation qui secoue la Martinique depuis début septembre. Le mouvement, mené par le Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens (RPPRAC), dénonce notamment les écarts de prix entre l’Hexagone et les Antilles, où les produits alimentaires sont 40% plus chers. Mercredi, les manifestants ont organisé des barrages sur plusieurs axes routiers dans le cadre de l’opération « île morte », paralyzant une grande partie de l’île. Jean-Claude Ecanvil, maire du Carbet, a qualifié ces événements d’ »émeutes » qui ont échappé à tout contrôle, malgré ses tentatives de négociation avec les manifestants. Il a dénoncé une « violence gratuite » qui, selon lui, ne résoudra pas les problèmes de la vie chère.
Une mobilisation massive des forces de l’ordre
Face à cette recrudescence de violences, les forces de l’ordre ont renforcé leur présence dans les zones sensibles. Louis Laugier, préfet de l’Isère, a qualifié l’attaque du bâtiment de la gendarmerie incendié d’un acte « d’une extrême gravité » et a assuré que des mesures seront prises pour restaurer l’ordre. Dans la nuit de mercredi à jeudi, de nouvelles barricades ont été érigées, des magasins incendiés, et des feux ont été allumés dans plusieurs communes de l’île. Les autorités locales craignent une montée en puissance des violences et appellent au calme, alors que l’enquête se poursuit pour retrouver les responsables de l’attaque contre la gendarmerie incendié et les autres exactions commises au cours de ces manifestations.
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