Au moins 70 personnes au Burkina Faso, principalement des enfants et des personnes âgées, ont perdu la vie dans des actes de violence survenus début novembre dans le centre-nord . Le procureur du Faso, Simon Gnanou, dans un communiqué un bilan provisoire du 13 novembre, souligne que les victimes étaient « essentiellement des enfants et des personnes âgées ». Les circonstances exactes et les auteurs de ces atrocités restent inconnus, faisant naître une profonde souffrance.
Lire aussi : Le Mali et le Burkina Faso envisagent la construction de centrales nucléaires
Appels à l’enquête de l’UE et des États-Unis
L’Union européenne (UE) et les États-Unis ont exprimé leur consternation face à ces événements tragiques et ont appelé à une enquête approfondie. L’UE a évoqué un possible bilan d’une centaine de morts, exhortant les autorités de Ouagadougou à « faire toute la lumière » sur cette tragédie. Le gouvernement américain a également condamné l’attaque de manière véhémente, exigeant l’ouverture immédiate d’une enquête pour identifier les responsables.
Contexte de violence et de suspicion à Zaongo
Le massacre s’est déroulé deux jours après des affrontements entre les forces de sécurité et des terroristes. Zaongo était l’un des rares villages de la région à ne pas avoir été encore évacué par les terroristes, suscitant des soupçons de complicité de la part des habitants. Un résident de la zone, s’exprimait sous couvert d’anonymat, a déclaré à l’AFP : « Certains soupçonnaient les habitants de collaborer avec eux. »
Burkina Faso Intervention des autorités et enquête en cours
Le procureur Simon Gnanou s’est rendu sur les lieux avec une équipe comprenant un juge d’instruction militaire, des éléments de la Brigade spéciale des enquêtes antiterroristes, et des gendarmes. Il a salué les forces de défense et de sécurité qui ont repoussé une tentative d’attaque contre le convoi lors de l’enquête. Une enquête a été officiellement ouverte pour éclaircir les circonstances du massacre et identifier les coupables.
La spirale de violences au Burkina Faso
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une escalade de violences attribuées à des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ayant entraîné la mort de plus de 17 000 personnes, civiles et militaires. De nombreuses localités ont été désertées en raison des violences, entraînant le déplacement de plus de 2 millions de personnes à l’intérieur du pays.
Précédents massacres réactions et du gouvernement
En avril, un autre massacre avait eu lieu à Karma, faisant 136 victimes, dont 50 femmes et 21 enfants. Une enquête avait été ouverte, mais aucune communication officielle n’a été faite sur les résultats. Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, a déclaré la lutte contre le djihadisme comme sa priorité. Malgré ces efforts, la région reste confrontée à une violence persistante et dévastatrice.