
Le mercato hivernal 2025 a été particulièrement animé, avec des clubs européens et internationaux qui n’ont pas hésité à investir des sommes considérables pour renforcer leurs effectifs. Dans un contexte où la compétition devient de plus en plus féroce, chaque équipe cherche à améliorer ses chances de succès, que ce soit sur la scène nationale ou européenne.
Cette période de transferts est souvent marquée par des décisions audacieuses, des recrutements inattendus, et des joueurs qui changent de maillot pour poursuivre de nouvelles ambitions. Parmi les clubs qui se sont distingués par leurs investissements, cinq se démarquent nettement en termes de dépenses.
Cet article se penche sur ces clubs et explore les transferts les plus significatifs qui ont marqué ce mercato, en mettant en lumière les motivations derrière ces choix financiers. De Manchester City, qui a une fois de plus ouvert les vannes, à Al-Ahli, qui cherche à se faire une place sur la scène internationale.
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Manchester City : 218 millions
Le mercato hivernal 2025 a propulsé Manchester City en tête des dépenses européennes avec un investissement record de 218 millions d’euros, une somme qui témoigne d’une volonté de redressement après un début de saison difficile.L’urgence sportive explique en partie cette frénésie : sixième en Premier League en janvier, le club a dû compenser les blessures de Rodri, Ruben Dias ou Kyle Walker. Mais une autre raison plane : le risque de sanctions financières dans le cadre d’un procès intenté par la Premier League, poussant les Skyblues à anticiper une éventuelle interdiction de recrutement futur.
Transferts marquants
- Omar Marmoush (80M€, Eintracht Francfort) : L’attaquant égyptien, auteur de 14 buts en Bundesliga, apporte une solution à la crise offensive. Son arrivée comble l’absence prolongée de Kevin De Bruyne et répond aux critiques sur le manque de profondeur offensive.
- Abdukodir Khusanov (50M€, RC Lens) : Ce défenseur ouzbek de 21 ans, repéré lors de la dernière Coupe du Monde, incarne le virage vers une défense plus physique. Son recrutement répond aux lacunes d’une charnière vieillissante.
- Douglas Luiz (prêt avec option, Juventus) : Cible prioritaire pour pallier l’absence de Rodri, ce milieu défensif connaît un passage difficile en Serie A. Manchester City mise sur un effet de revival, lui qui brillait à Aston Villa.

Ces mouvements s’inscrivent dans une logique de renouvellement générationnel, avec des recrues âgées de 20 à 26 ans en moyenne. Pep Guardiola a personnellement supervisé ces choix, insistant sur la nécessité d’une « reconstruction progressive » face à un effectif en fin de cycle. Les 218 millions engagés visent autant à relancer la saison en cours (Ligue des champions incluse) qu’à sécuriser l’avenir institutionnel du club
Al-Nassr : 77 millions d’euros
Avec une enveloppe de 77 millions d’euros, Al-Nassr confirme son statut de locomotive du football saoudien. Ce budget, concentré sur un seul joueur, traduit une volonté de renforcer l’attaque pour concurrencer Al-Hilal en tête du championnat local et viser une place en Ligue des champions asiatique.

Transfert marquant
- Jhon Duran (76M€, Aston Villa) : Le Colombien de 21 ans, auteur de 12 buts en Premier League cette saison, a préféré Riyad aux offres du PSG et du Real Madrid. Son arrivée crée un trio offensif avec Cristiano Ronaldo et Sadio Mané, combinant jeunesse et expérience. Le montant, record pour un mercato hivernal en Arabie Saoudite, illustre la puissance financière du club malgré des règles financières moins strictes qu’en Europe.
Échec notable
Le projet de recruter Victor Boniface (Bayer Leverkusen) pour 60M€ a finalement capoté. Cristiano Ronaldo, influent dans les choix sportifs, aurait bloqué cette arrivée, jugeant le profil du Nigérian redondant avec ses qualités.
Ce mercato souligne une évolution : Al-Nassr cible désormais des joueurs en ascension plutôt que des stars en fin de carrière. Un pari risqué pour Duran, dont l’adaptation à un championnat moins compétitif sera scrutée.
Stade Rennais : 72 millions d’euros
Avec 72 millions d’euros engagés, Rennes réalise le mercato le plus ambitieux de son histoire, marqué par l’urgence sportive : le club breton, 15ᵉ de Ligue 1 en janvier 2025, risquait une relégation historique. Soutenu par la famille Pinault, le club a opté pour une refonte massive de l’effectif après un été 2024 raté, où 10 recrues n’avaient pas trouvé leur place.
Transferts clés
- Seko Fofana (20M€, Al-Nassr) : Le retour en France du milieu ivoirien, ancien pilier lensois, vise à insuffler du leadership. « On a besoin de son expérience et de sa capacité à faire le lien entre défense et attaque », explique Habib Beye, l’entraîneur.
- Brice Samba (14M€, RC Lens) : Le gardien international français, auteur de 74% d’arrêts cette saison, apporte de la stabilité à une défense ayant encaissé 35 buts en 19 matches[2].
- Kyogo Furuhashi (12M€, Celtic Glasgow) : Le Japonais de 30 ans, meilleur buteur écossais (18 buts), comble les carences offensives d’une attaque rennaise classée 18ᵉ en efficacité.
- Anthony Rouault (15M€, VfB Stuttgart) : Ce défenseur central de 23 ans, formé à Toulouse, incarne le virage vers une défense plus jeune et robuste[1].

Stratègie et défis
Le club a officialisé cinq arrivées en 72 heures, un rythme inédit. Les départs précipités de Grønbaek, Kamara ou Jota (arrivés l’été précédent) révèlent une gestion hasardeuse[5]. La direction sportive, dirigée par Arnaud Pouille, mise sur un mélange d’expérience (Fofana, Samba) et de profils éprouvés en Ligue 1 (Al-Tamari, ex-Montpellier)[1].
Impact immédiat
Dès son premier match, Seko Fofana a délivré une passe décisive contre Monaco, tandis que Samba a réalisé six arrêts décisifs face à Brest. Reste à intégrer ces nouveaux visages rapidement : Rennes affronte six matches décisifs d’ici mars, dont des confrontations directes contre Toulouse et Clermont.
Ce mercato XXL, équivalent au budget annuel de plusieurs clubs de Ligue 1, place Rennes sous pression : éviter la relégation justifiera-t-il un tel effort financier ? La réponse se jouera sur les pelouses bretonnes d’ici mai.
Paris Saint-Germain : 70 millions d’euros
Le PSG frappe fort. Avec 70 millions d’euros, le club parisien s’offre Khvicha Kvaratskhelia, un ailier capable de dynamiter n’importe quelle défense. Un investissement important, mais qui traduit une volonté claire : redonner du souffle à une équipe en perte de vitesse. Après une première partie de saison en dents de scie, où Paris a peiné à imposer sa loi en Ligue 1, l’état-major qatari passe à l’action.
Un transfert qui change la donne
- Khvicha Kvaratskhelia (70M€, Napoli) : À Naples, il a illuminé la Serie A avec 12 buts et 8 passes décisives. Dribbleur hors pair, capable de créer le danger à chaque prise de balle, il est souvent comparé aux plus grands. À Paris, l’attente est énorme. Son arrivée doit apporter ce grain de folie qui a parfois manqué ces derniers mois. Dans un vestiaire rempli de stars, il devra trouver sa place et prouver qu’il peut briller sous la pression.

Des départs qui redistribuent les cartes
Le mercato n’a pas été qu’une affaire d’arrivées. Paris a aussi fait le ménage pour rééquilibrer son effectif.
- Randal Kolo Muani : Direction la Juventus en prêt après une adaptation compliquée. Trop d’attentes, trop de pression… l’attaquant français tentera de se relancer en Serie A.
- Milan Skriniar : Prêté à Fenerbahçe, son passage à Paris n’a pas convaincu. Une nouvelle aventure pour essayer de retrouver son meilleur niveau.
- Marco Asensio : Cap sur Aston Villa, où il espère enfin enchaîner les matchs. Son talent est indéniable, mais son temps de jeu à Paris était trop limité.
Ces mouvements traduisent un PSG en quête d’équilibre, conscient que pour briller en Ligue des champions, il faut plus qu’un effectif rempli de grands noms.
Un pari sur l’avenir
Avec Kvaratskhelia, Paris mise sur un joueur capable d’apporter un souffle neuf à son attaque. L’objectif est clair : renouer avec l’excellence et aller chercher ce qui manque toujours au club, une consécration européenne. À lui de prouver, dès ses premières apparitions, que cet investissement en valait la peine.
Al-Ahli : 59 millions d’euros pour passer un cap
Al-Ahli continue son ascension. Avec 59 millions d’euros dépensés cet hiver, le club de Djeddah affirme ses ambitions. Moins dépensier que certains rivaux saoudiens, il n’en reste pas moins déterminé à se hisser parmi les références du football asiatique. Après avoir attiré plusieurs stars internationales ces dernières saisons, ce mercato vient encore muscler un effectif taillé pour briller en Saudi Pro League et en Ligue des champions asiatique.
Un mercato pour hausser le niveau
- Galeno (50M€, FC Porto) : L’ailier brésilien débarque avec l’étiquette d’un joueur capable de dynamiser l’attaque d’Al-Ahli. Rapide, explosif, imprévisible, il a brillé à Porto et doit désormais faire parler sa technique en Arabie saoudite. Son expérience en Europe sera précieuse pour hausser le niveau du jeu offensif.
- Merih Demiral (9M€, Atalanta) : Une défense qui tremble, ça ne pardonne pas. Al-Ahli l’a bien compris en allant chercher ce roc turc. Combatif, rugueux, il arrive pour stabiliser une arrière-garde qui a souvent été mise en difficulté. Son leadership et son agressivité devraient apporter plus de sérénité.

Un projet qui prend de l’ampleur
Sous la houlette de Matthias Jaissle, Al-Ahli ne compte pas jouer les seconds rôles. L’adaptation rapide de ces recrues sera essentielle pour répondre aux attentes du club et aux exigences du championnat. Avec une masse salariale de 130 millions d’euros, le club saoudien veut rivaliser avec les cadors et décrocher des trophées.
Ce mercato est une nouvelle preuve de la montée en puissance d’Al-Ahli. Reste à voir si ces investissements porteront leurs fruits et permettront au club de se faire une place parmi les meilleurs du continent.
Un mercato sous tension
L’hiver 2025 a vu plusieurs clubs frapper fort sur le marché des transferts. Manchester City, Al-Nassr, Rennes, le PSG et Al-Ahli ont tous misé sur des renforts de poids pour affronter la suite de la saison avec plus d’ambition.

City a cherché à relancer sa dynamique après un début de saison mitigé, tandis qu’Al-Nassr a misé gros sur un jeune talent offensif pour rivaliser avec l’élite saoudienne. Rennes s’est activé pour rectifier le tir en Ligue 1, alors que le PSG tente de retrouver du panache avec l’arrivée d’un ailier percutant. De son côté, Al-Ahli continue de structurer son projet avec des recrues d’envergure.
Ces investissements reflètent une intensification de la course aux trophées. Les prochains mois diront si ces paris s’avèrent payants, mais une chose est sûre : la compétition n’a jamais été aussi disputée.
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