Meta, la société à la tête de Facebook, Instagram et WhatsApp, a récemment annoncé avoir démantelé un réseau massif de faux comptes opérant depuis la Chine. Ces comptes, se faisant passer pour des citoyens américains, étaient impliqués dans la diffusion de contenus polarisants centrés sur la politique américaine et les relations sino-américaines.
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Meta : Thèmes sensibles abordés par le réseau Chinois
Le réseau, composé de plus de 4 700 comptes, abordait des sujets délicats tels que l’avortement, les questions de guerre culturelle et l’assistance à l’Ukraine. Bien que Meta n’ait pas établi de lien direct avec les autorités chinoises, la société a noté une augmentation de ces réseaux avant les élections américaines de 2024.
La Chine en troisième position des sources de désinformation
Selon le rapport trimestriel de Meta sur les menaces, la Chine occupe désormais la troisième position en tant que source géographique de réseaux de désinformation, suivant la Russie et l’Iran. Les comptes chinois utilisaient des noms et des photos empruntés, participaient à des partages et « likes » de publications d’autres utilisateurs.
Diversité idéologique et recopie de messages politiques
L’aspect notable du réseau chinois était son absence de cohérence idéologique. Les comptes copiaient des messages d’hommes politiques américains, qu’ils soient républicains ou démocrates, sans qu’il soit clair s’ils cherchaient à amplifier les divisions partisanes ou à gagner une audience authentique.
Manipulation de l’opinion Publique en ligne
Bien que le contenu partagé ne soit pas nécessairement faux, Meta souligne que ces réseaux ont pour objectif de manipuler l’opinion publique, en accentuant les divisions et en donnant une fausse impression de popularité à certains points de vue.
Arrêt du réseau Chinois avant son expansion
Meta affirme avoir stoppé le vaste réseau chinois avant qu’il n’atteigne une audience significative. Ben Nimmo, enquêteur sur les comportements inauthentiques, considère ces réseaux comme un avertissement crucial, soulignant les tentatives d’acteurs étrangers d’influencer les utilisateurs en ligne, surtout en période électorale.
Découverte de réseaux secondaires en Chine et en Russie
Outre le réseau principal, Meta a identifié deux réseaux plus restreints, l’un basé en Chine se focalisant sur l’Inde et le Tibet, et l’autre en Russie axé sur l’invasion de l’Ukraine. Ces réseaux ont tenté de promouvoir des chaînes Telegram.
Évolution des réseaux Russes vers la question Ukrainienne
Le rapport souligne l’évolution des réseaux russes, initialement axés sur des campagnes non authentiques après les élections de 2016, vers la question de la guerre en Ukraine. Ils cherchent désormais à saper le soutien international à Kiev.
Interruption du Partage d’Informations avec le Gouvernement Américain
Meta signale que le gouvernement américain a cessé de partager des informations sur les réseaux d’influence étrangers en juillet. Cette décision, liée à une affaire judiciaire actuellement devant la Cour suprême, soulève des interrogations sur la collaboration entre le gouvernement et les entreprises technologiques dans la régulation de la liberté d’expression sur les médias sociaux.