Après son sacre comme Miss France 2024, Eve Gilles, représentante du Nord-Pas-de-Calais, partage ses premières impressions lors d’une interview accordée à BFMTV. Pour elle, cette élection est une transition de l’ombre à la lumière, une immersion dans un univers nouveau, marquée par un sentiment de bien-être et le soutien de la société Miss France, laquelle est devenue une véritable famille pour elle.
Lire aussi : Qui est Ève Gilles, Miss France 2024 ?
Diversité et valeurs féminines
Affirmant que la diversité ne se limite pas au physique, Eve Gilles souhaite aborder des sujets variés tels que les métiers, les passions et surtout défendre les valeurs du féminisme. Elle aspire à dialoguer avec la société Miss France pour promouvoir ces idéaux et sensibiliser sur le fléau du cyberharcèlement, montrant ainsi une volonté de dépassement des critères strictement esthétiques.
« J’en rêvais depuis toute petite. Le show des Miss, j’ai toujours adoré ça. Pour dire la vérité, je ne regardais pas forcément le parcours des Miss mais le show. C’est une fois que j’ai été élue Miss Hersin-Coupigny que je me suis vraiment intéressée à la vie des Miss. Je me suis rendu compte que c’était des grandes femmes (…) par leur charisme, par leur personne, par leur détermination. »
« J’aimerais montrer que la diversité ne se fait pas que par un physique. (La diversité) se fait par tout ce qu’on peut penser: métier, passion… Il y a tout un univers autour. Ce sont des sujets dont je veux discuter avec la société Miss France« , insiste celle qui veut défendre lors de son année « les valeurs du féminisme » et parler du cyberharcèlement.
Un échange réfléchi sur les critiques
À 20 ans, étudiante en mathématiques et informatique, elle a été victime de commentaires haineux sur les réseaux sociaux en raison de sa coupe de cheveux courte, perçue comme un symbole de diversité féminine. Face à ces critiques, Eve adopte une position pondérée, préférant ignorer la haine pour se concentrer sur l’essence même du concours Miss France. Elle rappelle que le concours ne se résume pas uniquement à l’aspect physique et que les commentaires haineux ne reflètent pas l’essence même de cet événement.
« Il n’y a que les critiques qui s’attachent à mon physique« , poursuit la nouvelle reine de beauté. « Tous ceux qui sont avec moi ne regardent pas mon physique. Ils me soutiennent pour la personne que je suis, pour ce que je représente et pas parce que j’ai ce corps et cette coupe de cheveux. Si demain j’ai envie de me raser les cheveux, ces personnes me soutiendront toujours. »
Selon Eve Gilles, les « haters » n’ont pas compris le principe du concours: « Les commentaires haineux, je ne les regarde pas, parce que pour eux ce n’est que le physique (qui compte). Le concours Miss France, ce n’est pas qu’un physique! Oui, c’est un concours qui le prend en compte. On le sait tous. Mais ce n’est pas que ça.«
« Pour moi, je ne suis pas la plus belle femme de France, mais j’ai été élue« , insiste encore la jeune femme. « Ok, j’ai été troisième par le public, (ndlr derrière Miss Guyane et Miss Guadeloupe) mais c’est déjà honorable. Je suis déjà très heureuse. Mais première par un jury de femmes diverses par le métier et leurs opinions. Je suis très fière de moi.«
Un avenir à explorer pour la Miss France
Malgré sa formation en mathématiques, Eve envisage une carrière médiatique sans délaisser ses études. Elle se laisse le choix entre la radio, la télévision ou le monde de la mode, mais reste déterminée à mener à bien sa licence, peu importe le temps que cela pourrait prendre.
« J’aimerais pouvoir choisir ma voie et pour l’instant je ne sais absolument pas. J’aurai peut-être des pistes sur la radio, télé, mode. J’en ai aucune idée. Mais une chose est sûre: j’irai au bout de mon diplôme. Même si cela me prend six ou dix ans.«
À l’aube de cette année en tant que Miss France, Eve Gilles incarne non seulement la beauté mais aussi l’engagement, une voix éclairée qui souhaite transcender les critères conventionnels pour défendre des valeurs et des idéaux au-delà de l’apparence physique.