Un tragique naufrage s’est produit vendredi dernier sur le majestueux fleuve Congo, en République démocratique du Congo (RDC), faisant au moins 47 morts, selon les informations révélées par les autorités lundi soir. Les chiffres précédents, communiqués par les autorités de la province de l’Équateur, faisaient état d’au moins 28 décès et de nombreux disparus, faisant de cet événement une catastrophe maritime dévastatrice.
LIRE AUSSI : RDC : Dr Denis Mukwege candidat à l’élection présidentielle, que savoir du lauréat du prix Nobel de la Paix 2018 ?
Un bilan qui s’alourdit : 47 morts et un nombre indéterminé de disparus sur le fleuve Congo
Le ministre des transports de la RDC, Marc Ekila, a fourni un bilan préoccupant lors d’un briefing de presse conjoint avec son homologue de la communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Selon les informations recueillies par le commissaire fluvial sur place, 47 corps ont été repêchés. Cependant, le nombre exact de passagers à bord de l’embarcation, baptisée « baleinière« , reste indéterminé en raison de l’absence de manifeste dû à des irrégularités.
L’accident serait dû à « la surcharge« , selon le ministre, qui a également rappelé que les « embarcations en bois » n’étaient pas autorisées à naviguer la nuit. Une problématique fréquente sur les voies navigables de la RDC. Le ministre Marc Ekila a souligné l’importance de respecter ces règlements essentiels pour la sécurité.
Un appel à l’enquête et des réformes nécessaires
La « baleinière » effectuait la liaison entre Mbandaka et le territoire de Bolomba, dans la province de l’Équateur, quand elle a chaviré dans la nuit de vendredi à samedi. Face à cette tragédie, les autorités ont sollicité la mise en place d’une commission d’enquête pour établir les causes exactes du naufrage.
La RDC, en tant que grand pays d’Afrique centrale, compte peu de routes praticables, ce qui rend les déplacements sur les cours d’eau, tels que le fleuve Congo et ses affluents, essentiels. Cependant, ces voies navigables sont souvent le théâtre de naufrages avec des bilans humains dévastateurs.
Dans un compte-rendu du conseil des ministres datant de vendredi, le président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis début 2019 et candidat à sa réélection en décembre, a insisté sur la nécessité de prendre des mesures pour prévenir de futurs naufrages sur le fleuve Congo. Il a identifié des causes principales, dont la surcharge des passagers et des marchandises, le mauvais balisage des voies navigables, la navigation nocturne, ainsi que la non-conformité des embarcations à la réglementation. Le président a appelé à l’élaboration d’un plan d’actions visant à transformer le fleuve Congo en une voie navigable essentielle pour le développement économique du pays.