Selon les informations de Jeune Afrique, l’organisation sous-régionale lèvera « prochainement » les sanctions économiques Contre le Niger décidées après le putsch mené le 26 juillet 2023 par le général Abdourahamane Tiani contre le président élu Mohamed Bazoum.
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Niger : Sommet extraordinaire de la CEDEAO
La réunion extraordinaire des Chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prévue pour le samedi 24 février à Abuja, Nigeria, promet d’être un événement crucial dans la résolution de la crise politique qui secoue la région depuis le coup d’État contre Mohamed Bazoum au Niger . L’un des points principaux à l’ordre du jour est la question délicate de la levée des sanctions imposées à la suite de cet événement. La tendance actuelle semble pencher en faveur de la levée de ces sanctions, avec des voix influentes telles que celle du président togolais Faure Gnassingbé plaidant activement en faveur de cette mesure, arguant que les sanctions se sont révélées inefficaces au fil des mois et qu’elles pourraient entraver davantage les efforts de stabilisation dans la région.
Cependant, cette décision soulève également des préoccupations quant à son impact sur la stabilité politique et la démocratie dans la région. Certains membres de la CEDEAO pourraient craindre que la levée des sanctions envoie un message d’impunité aux acteurs politiques qui pourraient être tentés de recourir à des moyens non démocratiques pour accéder au pouvoir. Ainsi, bien que la levée des sanctions puisse être envisagée comme un moyen de favoriser la réconciliation et la stabilité à court terme, elle soulève également des questions sur la manière dont la CEDEAO peut maintenir son engagement en faveur de la démocratie et de l’État de droit à long terme.
Situation au Sénégal : une autre préoccupation pour la CEDEAO
En parallèle de la question des sanctions contre le Niger, la CEDEAO se trouve également confrontée à une situation politique préoccupante au Sénégal. Depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle, le pays a été le théâtre d’une détérioration du climat politique, caractérisée par des manifestations souvent violentes ayant entraîné la perte de plusieurs vies. Cette escalade de tensions soulève des inquiétudes quant à la stabilité et à la démocratie dans la région, mettant en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés de nombreux pays ouest-africains en matière de gouvernance et de respect des droits civiques.
Face à cette situation, le Conseil constitutionnel sénégalais a pris une décision en annulant le décret qui avait reporté la présidentielle et a appelé à son organisation dans les plus brefs délais. Cette décision met en évidence l’importance accordée au respect des principes démocratiques et à la légalité des processus électoraux au sein de la CEDEAO. Cependant, elle soulève également des défis pratiques et logistiques, alors que le pays est immergé dans un climat de tensions et de contestations. La manière dont cette crise politique sera gérée et résolue aura des répercussions significatives sur la stabilité politique et sociale de la région dans son ensemble.