Nowruz 2025 : A la découverte du Nouvel An perse entre printemps et tradition

Le 20 mars 2025, à 09:01:30 UTC, des millions de personnes à travers le monde marqueront le début du printemps avec Nowruz 2025, le Nouvel An perse. Cette fête ancestrale, reconnue par l’UNESCO, réunit familles et communautés autour de rituels symboliques. Entre traditions millénaires et adaptations modernes, Nowruz incarne un pont entre les générations et les cultures, de l’Iran aux diasporas européennes et nord-américaines.

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Une fête ancrée dans l’histoire


Nowruz, dont les origines remontent à plus de 3 000 ans, puise ses racines dans le zoroastrisme, religion dominante de la Perse antique. Selon le Shahnameh, récit épique persan, le roi mythique Jamshid aurait instauré cette célébration pour marquer la victoire de la lumière sur l’hiver. Malgré les bouleversements historiques, des conquêtes arabes à la modernité, Nowruz a traversé les siècles, devenant une fête laïque célébrée par de diverses communautés, des Balkans à l’Asie centrale.

Celebrating Nowruz, the Persian New Year

En 2010, l’ONU a officialisé le 20 mars comme Jour international de Nowruz, soulignant son rôle dans la promotion de la paix. Une reconnaissance qui consacre une tradition déjà partagée par près de 300 millions de personnes.

Rituels : entre purification et symboles


Les préparatifs de Nowruz débutent des semaines à l’avance. Les familles procèdent au khaneh tekani, un nettoyage minutieux des foyers, symbolisant le rejet des énergies négatives. Vient ensuite la préparation de la table Haft-sin, centrale dans les célébrations. Sept objets commençant par la lettre « S » en persan y sont disposés :

La veille de Nowruz, la fête de Chaharshanbe Suri voit des feux allumés dans les rues. Les participants sautent par-dessus les flammes en scandant : « Donne-moi ta belle couleur, prends ma pâleur ! », un rituel de purification.

Le treizième jour, Sizdah Be-dar, les familles organisent des pique-niques en plein air. Les herbes germées de la table Haft-sin sont jetées dans l’eau, symbolisant l’éloignement des malheurs.

En Iran : treize jours de liesse et de traditions


En Iran, Nowruz est synonyme de congés nationaux, de visites familiales et de partage. Les rues s’animent avec les chants de Haji Firuz, personnage folklorique vêtu de rouge, dont la présence annonce la joie du Nouvel An. Les marchés regorgent de ajil (mélanges de fruits secs) et de poissons dorés, indispensables pour le plat traditionnel sabzi polo mahī.Les enfants reçoivent des étrennes, souvent sous forme de billets neufs, tandis que les aînés offrent des pièces d’or. Malgré les tensions économiques, les Iraniens préservent ces coutumes, reflet d’une résilience collective.

La diaspora gardienne des traditions


En France, des associations comme le Centre Franco-Iranien organisent chaque année des événements pour Nowruz. En 2025, des concerts de musique persane, des ateliers de danse et des expositions artistiques sont prévus pour rassembler la communauté. À Los Angeles ou Toronto, les célébrations prennent une ampleur spectaculaire, avec des parades et des dégustations de pâtisseries comme le baklava ou le naan berenji.

Pour les jeunes générations nées hors d’Iran, Nowruz devient un moyen de se reconnecter à leurs racines. « C’est l’occasion de transmettre des valeurs familiales et de célébrer une identité plurielle », explique un organisateur d’événements à Paris.

Nowruz 2025 : entre défis et innovations


L’édition 2025 coïncide avec un contexte économique tendu en Iran, où l’inflation complique l’achat des symboles traditionnels. Malgré cela, les préparatifs se poursuivent, mêlant modernité et tradition. Des plateformes en ligne proposent désormais des Haft-sin virtuels, permettant à la diaspora de partager des photos de leurs tables décorées.

L’heure précise de Nowruz – calculée chaque année par des astronomes – sera retransmise en direct sur les réseaux sociaux, un phénomène qui attire un public jeune.

Une fête universelle


Nowruz transcende les frontières et les religions. En Afghanistan, des cerfs-volants colorent le ciel. En Azerbaïdjan, des danses traditionnelles rythment les rues. Au Kurdistan irakien, des feux de joie illuminent les montagnes.

Cette diversité reflète l’essence même de Nowruz : un renouveau partagé, où chacun se retrouve autour d’un espoir commun. Comme le résume un habitant de Téhéran : « Peu importe les difficultés, Nowruz nous rappelle que le printemps finit toujours par arriver. »



En 2025, Nowruz ne sera pas qu’une célébration du passé. Il incarnera une réponse culturelle aux défis contemporains, mêlant mémoire collective et adaptations innovantes. Entre l’Iran et ses diasporas, cette fête millénaire reste un témoignage vivant de la capacité des traditions à unir, malgré la distance et le temps.

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