Dennis Rodman, né le 13 mai 1961 à Trenton dans le New Jersey (États-Unis), est un ancien joueur américain de basket-ball évoluant au poste d’ailier et d’ailier fort. Il est reconnu pour ses capacités défensives féroces et ses habiletés au rebond. Cinq fois champion de la NBA, en 1989 et 1990 avec les Pistons de Détroit et en 1996, 1997 et 1998 avec les Bulls de Chicago, il est considéré comme l’un des meilleurs joueurs de son époque. Sa biographie sur le site officiel de la NBA le décrit comme « probablement le meilleur ailier rebondeur de l’histoire de la NBA« .
Pour le grand public, Dennis Rodman est d’abord ce personnage déjanté qui défraya la chronique au cours des années 1990. Detroit a rendu justice au basketteur, en lui retirant son maillot en 2011. Le monde du basket aussi, en l’intronisant au Hall of Fame en 2011 également.
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Il est des blessures qui ne cicatrisent jamais. Comme une enfance malheureuse.
« Je ne me souviens plus de moi étant jeune. J’ai quelques rares photos, c’est tout. J’étais un enfant paumé, dans un univers en totale destruction. Autour, tout n’était que gangstérisme et pauvreté. »
Difficile de croire que « The Worm » (le Ver) ait pu être un garçon timide et introverti. Au début de la décennie 1990, il songea même à en finir avec la vie. Mais à partir de cet instant, il vécut la sienne à fond.
« Dennis la menace » devint l’archétype du « bad boy » : rebelle, indomptable, déjanté, extravagant, provocateur et inconscient. Avec sa nonchalance, son air goguenard et son sourire narquois, il amusait autant qu’il agaçait.
Pour la NBA, c’était une plaie permanente. Professionnel de l’agression physique et verbale, roi de la faute technique, prince de l’expulsion… L’énergumène a tous les talents. Et tous les culots. Perturbateur-né, il excellait dans l’art de « foutre la merde ». Pour les plus jeunes, Dennis Rodman est un héros. Il est de toute évidence timbré. Il fait peur autant qu’il intrigue. Son look résume toute la singularité du personnage. Les piercing et les tatouages ne suffisent plus, alors il se teint les cheveux au gré de ses humeurs, de ses envies et de ses lubies.
Dans l’univers très policé de la NBA, le bonhomme détonne. « The Worm » fait sensation là où on ne l’attend pas. Sur les plateaux de cinéma, sur les rings de catch, dans les magazines pour adultes, au lit avec Madonna. En décembre 1996, « Rolling Stone » le propulse à sa Une, affublé de cornes, langue pendante. Rodman créature de Satan ? Pas besoin de mise en scène. Pour beaucoup, il fut l’incarnation même du Mal. À la fois inquiétante et fascinante.
À l’aéroport de Dallas, il porte les bagages
Dennis Keith Rodman naît le 13 mai 1961 à Trenton (New Jersey). Sa maman se prénomme Shirley. Son père, Philander, est un vétéran de la guerre du Vietnam. Il fut pilote Air Force pendant 17 ans. Mais Philander abandonne le foyer quand Dennis n’est âgé que de 3 ans. Plus tard, on retrouvera sa trace aux Philippines, où il s’occupe d’un bar. On découvrira aussi qu’il a eu… 27 enfants, avec quatre femmes différentes ! Pour nourrir toute sa petite famille. Dennis a deux sœurs, Debra et Kim, Shirley doit quant à elle occuper plusieurs boulots. Parfois quatre en même temps…
Au sujet de ce père absent, Dennis Rodman se montrera impitoyable : « Je ne l’ai pas vu depuis plus de 30 ans. Voici ce que j’en dis : un homme a aidé à me mettre au monde. Ça ne signifie pas pour autant que j’ai un père. » La famille vit dans l’un des quartiers les plus dangereux de Dallas. Dennis en souffre d’autant plus qu’à la maison, il n’y en a que pour ses sœurs cadettes. Sa mère les considère plus douées que lui au basket. D’ailleurs, Debra et Kim seront toutes les deux All-American.
Dans cet univers exclusivement féminin, il étouffe. C’est un ado mal dans sa peau. Avec les filles, il ne sait pas comment s’y prendre. Il ne connaîtra sa première expérience sexuelle qu’à 20 ans, avec une prostituée. « Pas un souvenir mémorable », avouéra-t-il ensuite. Pour le jeu non plus, Dennis Rodman n’a aucune prédisposition particulière. « Je n’étais même pas foutu de réussir un lay-up. »
À la South Oak Cliff High School, il passe son temps sur le banc ou dans les tribunes. Il rêvait de faire du foot américain, mais sa taille (1m68) l’en a empêché. À sa sortie du lycée, il fait la plonge dans un resto avant de bosser à l’aéroport de Dallas. Il passe le balai et porte les bagages. Le jour où il vole deux montres et se retrouve au poste, sa mère lui lance un ultimatum. Soit il trouve un job ou une école, soit il intègre l’armée comme papa. Mais Dennis ne veut pas choisir. Alors, Shirley le met à la porte. Comme il a subitement pris des centimètres (18 ), il décide de retenter sa chance au basket.
Quelle vie mène Dennis Rodman aujourd’hui ?
Dennis Rodman, maintenant âgé de 62 ans, reste actif bien qu’il ne soit plus aussi extravagant qu’à l’époque où il jouait au basket. Il a lancé sa propre ligne de t-shirts streetwear sous sa marque “Rodman Brand” en 2020. La ligne rend hommage à sa carrière en NBA et à sa personnalité excentrique, y compris ses différentes coiffures aux couleurs néon.
En dehors de la mode, Rodman a également fait la promotion d’un supplément de testostérone basé à Miami appelé “ManTFUp” depuis 2021. L’approbation est un projet passion pour la légende des Bulls, car il a lutté contre une faible testostérone à un âge avancé.
Rodman a également travaillé avec d’autres entreprises ces dernières années, notamment “PotCoin” et a investi dans sa propre entreprise de vodka, « Bad Ass Premium Vodka ». Cependant, malgré ses diverses entreprises et ses gains de carrière de 27 millions de dollars, Rodman a une valeur nette estimée à seulement 500 000 dollars en 2023. Cela est dû à son style de vie somptueux, à ses addictions à la drogue et à l’alcool et à d’autres mauvaises décisions financières au fil des ans.
En ce qui concerne sa vie personnelle, Rodman, qui a été divorcé trois fois, sort maintenant avec la rappeuse « Yella Yella ». Il a également travaillé pour être un meilleur père pour ses trois enfants : Alexis Rodman, Trinity Rodman et Dennis Rodman Jr.