Marseille : Comment un détenu de 22 ans a-t-il pu être égorgé par son co-détenu aux Baumettes ?

Un drame effroyable s’est déroulé mercredi soir à la prison des Baumettes à Marseille. Un détenu de 22 ans a été tué de manière brutale par son co-détenu, âgé de 25 ans. Ce dernier a utilisé un bol en porcelaine cassé pour l’attaquer. L’incident a choqué les autorités pénitentiaires et a entraîné l’ouverture d’une enquête par le parquet de Marseille. Ce meurtre soulève des questions sur la gestion des tensions entre détenus et les conditions de vie dans les établissements pénitentiaires.

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Une agression violente avec une arme improvisée

Mercredi soir, aux alentours de 19h30, l’alerte a été donnée à la prison des Baumettes à Marseille. Un détenu de 22 ans a été retrouvé mort, pratiquement égorgé à l’aide d’un bol en porcelaine brisé. Selon des sources proches de l’enquête, l’agresseur aurait « quasiment décapité » la victime lors de l’attaque. La scène macabre s’est déroulée dans une cellule du quartier arrivant (QA), où les deux hommes partageaient l’espace depuis plusieurs semaines.

L’auteur des faits, un sans domicile fixe âgé de 25 ans, était incarcéré depuis le 5 septembre pour des faits de détention et transport de stupéfiants. La victime, quant à elle, originaire de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), était en attente de jugement pour une affaire de drogue.

Des tensions insoutenables entre les deux détenus

L’agresseur aurait confié après l’attaque qu’il ne supportait plus son co-détenu et que des tensions s’étaient accumulées au fil des jours. « Cela faisait plusieurs jours qu’ils ne s’entendaient plus », a-t-il déclaré aux enquêteurs. Des conflits éclataient régulièrement entre les deux hommes, ce qui aurait mené à cet acte de violence extrême.

Ce type de violence entre détenus met en lumière les difficultés rencontrées dans les quartiers arrivants des prisons françaises, où les détenus sont placés provisoirement à leur arrivée pour évaluer leur état de santé mentale et leurs besoins avant leur transfert dans d’autres quartiers.

Une enquête ouverte et des questions sur la sécurité

Suite à ce meurtre, une enquête a été ouverte par le parquet de Marseille. Les premières investigations doivent déterminer si des manquements dans la surveillance ou des signes avant-coureurs auraient pu éviter ce drame. Les conditions de détention, ainsi que la gestion des conflits entre détenus dans ce type de quartier, sont au cœur des interrogations.

Ce n’est pas la première fois que des violences éclatent au sein de la prison des Baumettes, une institution souvent critiquée pour ses conditions de vie et la surpopulation carcérale. Ce drame rappelle une nouvelle fois la nécessité d’améliorer les dispositifs de sécurité et de prévention des violences en milieu carcéral.