Société

Guerre au Soudan : Khartoum libérée des paramilitaires ? Quel avenir pour la guerre ?

« Le jour où ils sont partis, je suis sortie pour fêter ça ! » Ce cri de joie, émanant d’une habitante d’Omdurman, capture l’atmosphère palpable de soulagement qui a envahi Khartoum ces dernières semaines. Après près de deux ans de présence souvent brutale des Forces de soutien rapide (FSR), l’armée soudanaise a repris le contrôle de la capitale, infligeant un revers significatif aux paramilitaires dans cette implacable Guerre au Soudan. Si le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’inquiète des allégations d’exécutions sommaires, le quotidien des habitants, longtemps marqué par la peur et les pénuries, semble connaître une fragile amélioration. Mais cette victoire militaire annonce-t-elle un tournant décisif dans la Guerre au Soudan, ou n’est-ce qu’une étape dans un conflit aux ramifications complexes ?

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La reconquête de Khartoum : récit d’une lente mais significative avancée dans la Guerre au Soudan

Depuis janvier 2025, les forces armées soudanaises ont intensifié leur offensive pour reprendre le contrôle de Khartoum, verrouillée en partie par les FSR depuis le début de la Guerre au Soudan en avril 2023. La progression, méthodique mais constante, a permis de sécuriser des zones stratégiques. En février, le quartier nord de Barhi, un bastion paramilitaire de longue date, est tombé aux mains de l’armée. Puis, il y a environ deux semaines, une série de prises clés ont marqué une accélération notable : le palais présidentiel, l’aéroport international de Khartoum, le complexe militaro-industriel de Yarmuk, et enfin, les quartiers sud et est de la capitale. Face à cette pression accrue, les FSR ont opéré une retraite, empruntant le pont de Jebel Aulia, au sud de Khartoum.

Le témoignage de l’habitante d’Omdurman illustre l’impact direct de cette reconquête sur le quotidien des civils pris au piège de la Guerre au Soudan. Pendant la période de contrôle des FSR sur le centre de Khartoum, son quartier était constamment sous le feu des tirs, les maisons, les écoles et les centres de santé subissant des dommages considérables. La libération a engendré un sentiment de sécurité retrouvé, la possibilité de sortir sans la peur constante des bombardements et des affrontements. Cette liesse populaire, bien que compréhensible, contraste avec les sombres allégations d’exécutions sommaires de civils soupçonnés de collaboration avec les FSR, soulevant de graves préoccupations quant au respect des droits humains dans cette Guerre au Soudan.

Un revers stratégique pour les FSR dans la Guerre au Soudan : simple redéploiement ou véritable défaite ?

La réaction des Forces de soutien rapide face à la perte de Khartoum a été de minimiser l’événement, qualifiant ce retrait de simple « redéploiement » de leurs troupes. Cependant, cette affirmation peine à masquer la portée stratégique de cette défaite dans le contexte de la Guerre au Soudan. Khartoum, en tant que capitale politique et économique du pays, représente un enjeu majeur dans la lutte pour le pouvoir. Sa perte, après celle de Wad Madani, la capitale de l’État d’al-Jezira, il y a quelques mois, affaiblit considérablement la position des FSR dans cette Guerre au Soudan.

Ces revers successifs pourraient indiquer un changement de dynamique sur le terrain, bien que la Guerre au Soudan, qui oppose le général Mohamed Hamdane Dogolo dit Hemedti, chef des FSR, au général Abdel Fattah al-Burhan, commandant de l’armée, soit loin d’être terminée. Le conflit, qui a déjà causé des dizaines de milliers de morts et déraciné plus de 12 millions de personnes, continue de déchirer le pays. La perte de Khartoum pourrait forcer les FSR à reconsidérer leur stratégie et leurs objectifs dans cette sanglante Guerre au Soudan.

Quel avenir pour la Guerre au Soudan après la perte de Khartoum par les FSR ?

La reprise de Khartoum par l’armée soudanaise soulève de nombreuses questions quant à l’avenir de la Guerre au Soudan. Cette victoire militaire pourrait-elle ouvrir la voie à des négociations de paix plus sérieuses, ou au contraire, exacerber les tensions et entraîner une intensification des combats dans d’autres régions du pays ? La minimisation de la défaite par les FSR suggère qu’ils n’ont pas l’intention de déposer les armes et que la Guerre au Soudan pourrait se poursuivre, potentiellement sous d’autres formes.

La communauté internationale, profondément préoccupée par le coût humain de cette Guerre au Soudan, appelle à un cessez-le-feu immédiat et à une reprise du dialogue politique. Cependant, la complexité des enjeux et les profondes divisions entre les belligérants rendent toute perspective de paix fragile et incertaine. Le témoignage de l’habitante de Khartoum, bien que porteur d’un espoir de sécurité retrouvée, rappelle la tragédie humaine qui se déroule au Soudan depuis trop longtemps. La question demeure : cette victoire militaire marquera-t-elle le début de la fin de la Guerre au Soudan, ou n’est-ce qu’une pause dans un cycle de violence dévastateur ? La réponse à cette question façonnera l’avenir du Soudan pour les années à venir.

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