Le Gabon est actuellement plongé dans une période de tumulte politique alors que le Général Brice Clotaire Oligui Nguema émerge en tant qu’homme fort de la nation. À la tête de la transition gabonaise, il occupe une position cruciale dans l’histoire politique contemporaine du pays. En tant que Commandant en chef de la Garde Républicaine, il a joué un rôle décisif dans l’annonce spectaculaire de l’annulation du scrutin présidentiel et la dissolution immédiate des institutions gabonaises, quelques instants seulement après la diffusion officielle des résultats. Mais qui est véritablement cet homme qui incarne le changement au Gabon ?
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Brice Clotaire Oligui Nguema, un homme aux multiples visages
Brice Clotaire Oligui Nguema est un personnage complexe et influent au sein de l’armée gabonaise. Au-delà de ses fonctions militaires, il est également reconnu comme un multimilliardaire, impliqué dans des affaires de détournement de fonds et aurait des liens supposés avec les milieux de la drogue liés aux cartels sud-américains et ivoiriens. Cette conjonction d’activités militaires et de ramifications dans les affaires jette une lumière intrigante sur son rôle et ses intentions au sein du paysage politique gabonais.
Un parcours militaire d’exception
Issu d’une famille liée à l’armée, Brice Clotaire Oligui Nguema a embrassé très tôt la voie militaire en rejoignant les rangs de la Garde Républicaine du Gabon. Son passage à l’Académie Royale Militaire de Meknès au Maroc ainsi que son expérience au Centre d’Entraînement Commando en Forêt Équatoriale du Gabon ont rapidement attiré l’attention de la hiérarchie militaire. Il a notamment servi en tant qu’aide de camp d’Omar Bongo jusqu’à la disparition de ce dernier en 2009.
Une trajectoire diplomatique emblématique
À l’ère d’Ali Bongo, Brice Clotaire Oligui Nguema a également connu une carrière diplomatique marquante. Il a notamment été déployé en qualité d’attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Maroc puis plus tard au Sénégal. Pour certains observateurs, cette période a été assimilée à un exil, marquant un éloignement temporaire de la scène politique gabonaise. Ce passage dans le domaine diplomatique a incontestablement contribué à étoffer sa carrière professionnelle.
Ascension au cœur de la garde Républicaine
Les événements majeurs de 2018 ont été cruciaux pour la trajectoire politique de Brice Clotaire Oligui Nguema, en lien avec l’AVC d’Ali Bongo. Sous ce contexte, il a été rappelé au Gabon pour prendre les rênes de la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS), le service de renseignement de la Garde Républicaine. Six mois plus tard, il est promu à la tête de la Garde Républicaine, et entreprend alors des réformes visant à renforcer l’appareil sécuritaire et à garantir la stabilité du régime.
Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema s’est activement employé à renforcer la sécurité rapprochée d’Ali Bongo. Il a notamment instauré la Section des Interventions Spéciales (S.I.S), une unité spéciale directement placée sous l’autorité du président. Cette unité, comptant environ 300 membres, dont une centaine de tireurs d’élite, traduit son engagement envers la sécurité présidentielle et le maintien de l’ordre.
Implication dans le monde des affaires
Au-delà de son rôle au sein des forces armées, Oligui Nguema s’est également impliqué dans le monde des affaires. Des enquêtes ont mis en lumière la détention de plusieurs propriétés de grande valeur aux États-Unis, alimentant ainsi les soupçons de détournement de fonds. En 2018, il aurait acquis une propriété à Silver Spring, dans le Maryland, pour la somme de 447 000 dollars en espèces.
Dans le contexte d’une destitution soudaine d’Ali Bongo et de l’annonce de cette action majeure au sein du palais présidentiel, fortement sécurisé par la Garde Républicaine, surgissent des interrogations sur le rôle et la position de Brice Clotaire Oligui Nguema dans ces événements sans précédent. L’avenir politique du Gabon semble indissociable de l’évolution des actions de cet homme puissant et influent. Les jours à venir promettent incontestablement des développements passionnants et captivants pour cette nation d’Afrique centrale.
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Ces développements surviennent peu après que le Centre Gabonais des Élections (CGE) ait confirmé la victoire du président sortant, Ali Bongo, avec 64,27 % des suffrages, officialisant ainsi son troisième mandat. Cependant, la déclaration d’un porte-parole militaire annonçant l’annulation des élections générales du 26 août, la fermeture des frontières et la dissolution de toutes les institutions de la république, reflète une nouvelle dynamique politique qui s’installe au Gabon. La France, de son côté, condamne le coup d’État en cours et surveille attentivement l’évolution de la situation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.