Des Menaces de Mort à Glacer le Sang : Qui Veut La peau du Député Antoine Assalé Tiemoko ?

En Côte d’Ivoire, on sait que la vérité a un prix, et Antoine Assalé Tiemoko, journaliste chevronné et député audacieux, le paye cash. Depuis qu’il a remis l’affaire Komé Bakary sur la table, ce scandale foncier qui traîne comme un vieux dossier poussiéreux, les menaces de mort s’abattent sur lui. On parle d’empoisonnement, d’accidents montés de toutes pièces, et maintenant, ça touche même l’école de ses enfants. Ce 10 avril 2025, Assalé a balancé sur les réseaux sociaux des messages qu’il reçoit : des menaces claires émanant de sa messagerie Whatapps qui lui ordonnent de dissoudre son parti, Aujourd’hui et demain la Côte d’Ivoire (ADCI), et de fermer sa bouche sur le régime en place, sinon c’est fini pour lui.
Pendant ce temps, certaines autorités gouvernementales assurent , la main sur le cœur, qu’il n’y a aucune menace dans ce pays. Un discours qui sonne creux quand on voit la réalité. À l’approche des élections d’août 2025, dans un climat politique où chaque mot compte, Assalé Tiemoko reste un symbole : celui qui refuse de plier, même quand tout le pousse à se taire.
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Un parcours sous pression
Assalé Tiemoko, c’est une plume qui gratte là où ça fait mal. À la tête de L’Éléphant déchaîné depuis 2011, il a révélé des scandales qui ont secoué les plus hautes sphères – Bédié, Ouattara, Gbagbo, aucun n’a été épargné. Ce franc-parler lui a valu des ennuis : une condamnation à un an de prison en 2007 pour avoir dénoncé des juges corrompus, une tentative d’assassinat en 2014 avec un 4×4 qui l’a visé deux fois.
À chaque fois, ses plaintes ont fini au fond d’un tiroir. Aujourd’hui, les menaces reviennent en force. En mars 2025, il a alerté sur des projets morbides : empoisonnement, simulacre d’accident, ou pire. Plus grave encore, l’école de ses enfants est désormais dans le collimateur.

Il a transmis un numéro de téléphone aux autorités pour remonter la piste, mais pour l’instant, silence radio.

L’affaire Komé Bakary : un os dans la gorge
Au cœur de cette tempête, il y a l’affaire Komé Bakary. Une fraude foncière qui a laissé plus de 200 victimes sur le carreau, avec des documents falsifiés et des lenteurs judiciaires inexplicables depuis 2015. Assalé Tiemoko a remis ce dossier sous les projecteurs, pointant du doigt des connexions gênantes.
Komé Bakary, frère de Cessé Komé, patron des hôtels Radisson Blu à Bamako et Abidjan, a été entendu neuf heures durant le 26 mars 2025, accusé de corruption et de faux. Pourtant, il reste libre. Face à cette inertie, une pétition en ligne a réuni plus de 12 000 signatures pour demander justice. Mais à peine Assalé hausse le ton, les intimidations s’intensifient. Ça sent le règlement de comptes, et pas du petit calibre.
Le gouvernement dans le déni
Le porte-parole du gouvernement a choisi son camp : celui de l’aveuglement. « Pas de menace ici », dit-il, alors que les faits crient le contraire. Ce n’est pas juste une maladresse, c’est une posture. Depuis 2020, avec une réélection contestée et des vagues de répression, le pouvoir sous Ouattara serre la vis. Les opposants sont stratégiquement muselés, les journalistes surveillés, et les affaires sensibles enterrées à coup de buzz savamment orchestrés. Nier les menaces contre Assalé Tiemoko, c’est une façon de dire : « Circulez, y a rien à voir. » Sauf que les Ivoiriens ne sont pas dupes. Ils savent que quand un homme comme lui est visé, c’est tout un système qui tremble.
Une tension qui monte en 2025
On est en 2025, et le pays bout doucement. Les élections pointent à l’horizon, et chaque camp affine sa stratégie. Assalé Tiemoko, avec son mouvement Aujourd’hui et demain la Côte d’Ivoire (ADCI), dérange. Il parle clair, il agit, et ça ne plaît pas à tout le monde. Ces menaces, qui touchent maintenant sa famille, sont un message limpide : « Ferme-la, ou on te brise. »

Mais Assalé, lui, a déjà dit en 2023, lors d’une conférence sur des fraudes électorales : « J’ai signé mon arrêt de mort. » Et pourtant, il continue. Parce qu’il croit en une Côte d’Ivoire où la justice n’est pas un mot vide.
Un enjeu plus grand que lui
Ce qui arrive à Assalé Tiemoko, c’est plus qu’une histoire personnelle. C’est le sort de tous ceux qui osent parler dans ce pays. Si les autorités ne réagissent pas, si elles laissent ces menaces prospérer, c’est un feu vert pour faire taire chaque voix critique. La Fédération Africaine des Journalistes a déjà condamné ces intimidations, réclamant sa protection.
Mais il faut aller plus loin. Le peuple doit se faire entendre – sur les réseaux, dans les débats, partout où la parole circule. Et la communauté internationale doit peser : un homme comme Assalé ne peut pas être abandonné. Parce que s’il tombe, c’est une part de notre liberté qui s’efface. On est à un carrefour : soit on laisse les ombres gagner, soit on se bat pour que la vérité reste debout. À nous de voir.
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