Lors de la passation de pouvoir ce vendredi, Rachida Dati a déclaré : « Je comprends que ma nomination peut surprendre, moi elle ne me surprend pas.» Cette affirmation énigmatique laisse transparaître une certitude et une préparation de la part de la nouvelle ministre de la Culture.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est essentiel de rappeler le parcours exceptionnel de Rachida Dati. Ancienne Garde des Sceaux sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Dati a déjà démontré sa capacité à occuper des postes gouvernementaux de haute responsabilité. Son expérience en tant que députée européenne et maire du 7e arrondissement de Paris a renforcé sa position comme figure influente de la politique française. Cette diversité d’expériences pourrait expliquer sa nomination à un poste aussi spécifique que celui de ministre de la Culture.
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Rachida Dati : un choix surprenant, mais stratégique
La nouvelle ministre française de la Culture, Rachida Dati, issue de la droite, a promis vendredi lors de sa prise de fonctions de défendre «l’exception culturelle» française et la «culture populaire». «Je comprends que cette nomination puisse surprendre, moi, elle ne me surprend pas», a poursuivi celle qui était ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2009.
«Elle répond à un véritable besoin, le besoin de la France que souvent on dit populaire, qui doit se sentir représentée. Par mon parcours, la culture est un combat, un combat de tous les jours», a martelé Rachida Dati, 58 ans, née en France d’un père d’origine marocaine et d’une mère d’origine algérienne.
«Je sais personnellement ce que je dois à la culture française: une liberté de penser, notamment pour les femmes, une liberté de parler, notamment pour les femmes, une liberté de créer, notamment pour les femmes», a égrené la ministre, issue d’une famille populaire de douze enfants. «J’aime me battre», a-t-elle encore rappelé.
«Nous avons en commun d’incarner la diversité culturelle qui fait la richesse de notre société», a-t-elle lancé à celle qui occupait le poste auparavant, Rima Abdul Malak, elle-même d’origine libanaise.
Certaines personnalités se montrent par ailleurs plus indulgentes envers la nouvelle locataire de la rue de Valois, comme Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et invité de la matinale de LCI ce vendredi matin. « Rachida Dati a choisi de faire ce que font Darmanin et les autres. Moi, ce n’est pas ma tasse de thé, mais bon courage et bonne chance« , estime le député.
L’ex-ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, en poste sous Nicolas Sarkozy, considère de son côté que la responsable « ne connaît rien » au monde de la culture. « Mais ce n’est pas grave : l’important est de savoir comment marche l’État et de s’entourer de gens très compétents et très capables« , a-t-il ajouté sur RTL.