Le Mali a fait une annonce importante dimanche dernier en déclarant son retrait de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), en compagnie du Niger et du Burkina Faso. Cette décision soulève des questions sur les conséquences économiques et humaines pour le pays.
Les citoyens maliens et les opérateurs économiques expriment leurs craintes quant aux répercussions de cette sortie. Cependant, les autorités nationales tentent de rassurer en confirmant que le pays restera dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), comme l’a souligné le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop.
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Le Mali, principal exportateur d’or, qui fait sa richesse, et plus de 75% de ses exportations ne devrait pas subir de conséquences majeures sur ses ressources fiscales et, principalement destinées à des pays comme l’Afrique du Sud, l’Australie et la Suisse.
Maintien de la stabilité financière et continuité des relations commerciales au Mali
Ensuite, le Mali quitte la Cédéao mais pas l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Or, cette organisation offre à ses huit membres les mêmes facilités que la Cédéao pour la libre circulation des personnes et de leurs biens, mais aussi pour celle des marchandises, exemptées de droits de douanes. Aucun changement donc pour les relations avec la Côte d’Ivoire ou le Sénégal par exemple, principales destinations des marchandises maliennes en Afrique de l’ouest, et dont les ports sont utilisés par les entrepreneurs maliens.
Si le pays exporte peu dans la sous-région, il importe bien davantage. Mais là encore, ses principaux partenaires sont le Sénégal et la Côte d’ivoire, membres de l’Uemoa. Les produits importés de ces pays ne seront donc pas davantage taxés. Le pays compte également sur le marché financier de l’UEMOA pour lever des fonds, avec dans ce cas précis la possibilité d’une augmentation des taux d’intérêts, qui ont déjà explosé depuis le début de la période de transition.
Le Mali compte sur l’UEMOA pour lever des fonds sur le marché financier, bien que l’augmentation des taux d’intérêt soit une préoccupation potentielle en raison des récentes turbulences financières.
Conséquences sur les investissements et la confiance
La décision de sortie de la Cédéao pourrait affecter la confiance des investisseurs, ce qui pourrait avoir un impact négatif à long terme sur l’économie du Mali, du Niger et du Burkina Faso. L’incertitude politique entourant cette décision rend les perspectives d’investissement moins attrayantes pour les entreprises locales et étrangères.
En conclusion, bien que la sortie de la Cédéao puisse avoir des répercussions économiques et humaines pour le pays, le maintien dans l’UEMOA offre une certaine stabilité et atténue les effets potentiels. Cependant, l’incertitude politique et les réactions des investisseurs restent des points d’interrogation pour l’avenir économique du pays.