La députée écologiste Sandrine Rousseau s’est retrouvée au cœur de la controverse après un tweet jugé «maladroit» concernant la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre. Dans son message initial, elle affirmait : «Gabriel Attal est juif et gay. Très bien. Aucune attaque, de près ou de loin, de manière directe ou indirecte, là-dessus. Jamais.» Alors qu’elle soutient avoir voulu dénoncer les attaques antisémites dirigées contre Gabriel Attal, elle reconnaît la maladresse de la formulation.
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Le contexte : réarmement démographique et critique d’Emmanuel Macron
La polémique intervient dans un contexte où Emmanuel Macron a annoncé un grand plan de lutte contre la baisse de la natalité en France. Face à cette perspective de «réarmement démographique», Sandrine Rousseau s’est exprimée lors de l’émission matinale de TF1, affirmant qu’il «n’y a pas d’enjeu national à faire des enfants». Elle critique les annonces d’Emmanuel Macron et remet en question la nécessité de promouvoir la natalité comme solution.
«Ce type de discours, on l’a vu dans les pires périodes de notre pays, où on prenait les ventres des femmes comme de la politique publique, critique la députée écologiste. L’utérus appartient aux femmes et elles font ce qu’elles veulent avec.»
Sandrine Rousseau défend son engagement social malgré la controverse
Par ailleurs, Sandrine Rousseau a marqué son engagement social en passant la nuit de mardi à mercredi dans la rue aux côtés de plusieurs élus de gauche. Cette initiative visait à attirer l’attention sur les conditions difficiles des sans-abri, particulièrement touchés par la vague de froid dans le nord de la France. La députée écologiste a vivement critiqué les annonces d’Emmanuel Macron en matière de sobriété écologique, soulignant que la situation d’inflation rendait ces mesures difficiles à supporter pour ceux qui luttent pour subvenir à leurs besoins essentiels.
«On est dans une période d’inflation, où les gens n’ont plus de quoi manger, de quoi se chauffer, de quoi se loger. C’est la pire des transformations écologistes et des sobriétés énergétiques puisque (les citoyens touchés) sont ceux qui n’ont pas moyen de payer leur facture d’électricité. C’est une honte de faire ça», a-t-elle lancé.
L’élue EELV est par ailleurs revenue sur un tweet controversé, publié après la nomination de Gabriel Attal au poste de premier ministre. «Gabriel Attal est juif et gay. Très bien. Aucune attaque, de près ou de loin, de manière directe ou indirecte, là-dessus. Jamais.», écrivait-elle alors. Si elle assure avoir voulu «dénoncer les attaques antisémites» à l’égard du nouveau locataire de Matignon et le «défendre», Sandrine Rousseau a jugé la formulation de son message «maladroit». «Je continuerai à le défendre là-dessus», a-t-elle renchéri.