Dans la nuit de mardi à mercredi, un incendie s’est déclaré dans un hôtel club de La Plagne Tarentaise, entraînant l’évacuation de 447 personnes. Quatre clients ont été légèrement blessés. Le sinistre, dont l’origine reste inconnue, a mobilisé d’importants moyens de secours et déclenché le plan communal de sauvegarde.
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Une évacuation nocturne de grande ampleur
Les vacanciers de la station de ski savoyarde ont été brutalement réveillés dans la nuit du 8 au 9 avril. Peu avant 3 heures du matin, un incendie s’est déclaré dans une résidence hôtelière située à Aime 2000, sur les hauteurs de La Plagne. L’établissement touché, le village club MMV, comprend deux bâtiments d’hébergement. Le sinistre s’est propagé dans le bloc B, avant d’atteindre la toiture, déclenchant une intervention d’envergure.
Les premières fumées ont entraîné l’évacuation rapide de l’ensemble des résidents et du personnel. Selon les bilans officiels, 447 personnes ont été mises à l’abri : 371 vacanciers et 53 salariés. Quatre d’entre elles, incommodées par les fumées, ont été transférées à l’hôpital de Bourg-Saint-Maurice. Une cellule d’accueil a été installée dans la salle omnisports de La Plagne Tarentaise, et des navettes ont été déployées pour assurer le transport depuis Aime 2000.
Une intervention technique sur un site complexe
À 9 heures, l’incendie n’était toujours pas éteint. Le feu restait actif sur une partie de la toiture, mais la propagation semblait freinée. Les pompiers, près de 100 au total, poursuivaient les opérations dans un environnement difficile d’accès. La priorité restait d’éviter que le sinistre atteigne le bâtiment A, qui abrite 350 chambres.
Les moyens engagés incluaient des lances à eau, des caméras thermiques et des unités de reconnaissance. La structure en bois du bâtiment, combinée aux conditions d’altitude et à la configuration des lieux, rendait les opérations longues et techniques. Les sapeurs-pompiers travaillaient en lien avec les équipes techniques des communes de La Plagne Tarentaise et Aime-la-Plagne, ainsi qu’avec les forces de police locales.
Une coordination rapide entre les communes
L’origine du feu n’est pas encore connue. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie afin de déterminer les causes du départ de feu. En parallèle, les autorités municipales ont déclenché le plan communal de sauvegarde, assurant une coordination des secours, de la logistique et de l’information.
Jean-Luc Boch, maire de La Plagne Tarentaise, s’est exprimé dans la matinée. Il a assuré que des solutions d’hébergement temporaire étaient disponibles pour les sinistrés malgré une forte affluence liée aux vacances scolaires. De son côté, Corine Maironi-Gonthier, maire d’Aime-la-Plagne, a confirmé l’importance des dommages sur le bâtiment B et le risque de dégradations secondaires sur le bâtiment A. La gestion de la suite du séjour des vacanciers s’organise avec le concours des équipes locales, mobilisées depuis les premières heures.
Logistique, sécurité et perspectives
L’incident repose la question des dispositifs d’évacuation dans les stations alpines, en particulier dans des structures accueillant plusieurs centaines de personnes. Les matériaux utilisés, la densité des hébergements et les conditions géographiques ajoutent une complexité que les secours doivent gérer rapidement. Le village club MMV devra faire l’objet d’expertises techniques dans les prochains jours pour déterminer l’ampleur des réparations nécessaires ou d’éventuels relogements sur la durée.
Les autorités ont rappelé l’importance des contrôles réguliers des installations, notamment dans les hébergements touristiques. En attendant les conclusions de l’enquête, les autres infrastructures de la station poursuivent leurs activités. Des vérifications sont en cours dans d’autres établissements similaires pour prévenir tout risque supplémentaire.
Si aucune victime grave n’est à déplorer, les conséquences matérielles sont importantes, et les équipes locales devront ajuster leurs moyens d’accueil dans les jours à venir. Sur place, la priorité reste l’accompagnement des personnes évacuées et le suivi de la situation dans un contexte de forte fréquentation.
