Sciences Po Paris : Pourquoi des étudiants propalestiniens ont-ils été délogés par les forces de l’ordre ?

Mardi soir, des étudiants mobilisés pour soutenir la cause palestinienne ont été délogés par les forces de l’ordre des locaux de Sciences Po Paris, une prestigieuse grande école française. Occupant les lieux depuis la fin de l’après-midi, ce groupe d’étudiants a été contraint de quitter les locaux vers 23h30, une évacuation qualifiée de « sans heurts » par la direction. Cet événement s’inscrit dans un contexte international tendu et soulève des questions sur la liberté d’expression dans les institutions académiques.
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Mobilisation étudiante à Sciences Po Paris : un acte de solidarité
Selon un communiqué du « Comité Palestine » Sciences Po, cette occupation reflète une solidarité profonde avec le peuple palestinien et une volonté d’agir face à ce qu’ils décrivent comme une situation d’horreur à Gaza. Une trentaine d’étudiants s’étaient rassemblés dans la cafétéria du campus parisien dès 17h00, participant à des prises de parole et des débats. Leur mouvement, marqué par des slogans tels que « Free, Free Palestine » et « Résistance, résistance de Paris à Gaza », visait également à réclamer la rupture des partenariats de Sciences Po avec des universités israéliennes.

Intervention des forces de l’ordre : une réponse controversée
À 23h00, face au refus des étudiants de quitter les lieux à l’heure de fermeture, le directeur de Sciences Po a sollicité l’intervention policière. Selon la direction, cette évacuation s’est déroulée sans incident majeur. Cependant, des vidéos diffusées par le « Comité Palestine » montrent des étudiants manifestant pacifiquement dans la rue, encerclés par les forces de l’ordre, ce qui a relancé le débat sur la gestion de telles mobilisations dans les institutions éducatives.

Une mobilisation dans un contexte international tendu

Cet événement intervient alors que la bande de Gaza est frappée par des violences intenses. De nouvelles frappes israéliennes, les plus violentes depuis la trêve de janvier, ont fait plus de 400 morts, selon le Hamas. Ces tragédies alimentent un sentiment d’urgence parmi les étudiants militants, refusant de rester silencieux face à l’escalade des tensions. Leur action à Sciences Po Paris illustre un engagement croissant des jeunes générations envers les questions internationales.