Sénégal : Début de campagne présidentielle !

Au Sénégal Les 19 candidats se voient bénéficier de quinze jours pour cette courte campagne , contre 21 habituellement. Le scrutin doit avoir lieu le 24 mars.

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Sénégal: Des tensions précédant le début de la campagne

Après plusieurs semaines de turbulences politiques, le Sénégal se prépare pour le premier tour de son élection présidentielle, prévu pour le 24 mars. Les candidats ont finalement lancé leur campagne ce samedi, dans un contexte marqué par une crise majeure provoquée par le report inattendu du scrutin. Cette décision a engendré des tensions considérables au sein de la population sénégalaise, alors que le pays de 18 millions d’habitants se trouvait plongé dans l’incertitude quant à son avenir politique.

La durée de la campagne électorale a été notablement réduite, ne laissant que deux semaines aux dix-neuf candidats en lice pour faire valoir leurs programmes et convaincre les électeurs. Cette réduction du temps de campagne reflète les défis logistiques et organisationnels auxquels sont confrontés les candidats, ainsi que la nécessité de répondre aux exigences constitutionnelles en organisant le vote avant l’expiration du mandat présidentiel en cours.

Apaisement après une période de crise

L’annonce surprise du président Macky Sall, reportant l’élection présidentielle à décembre, a provoqué des tensions importantes dans le pays, qui compte 18 millions d’habitants. Cette décision, survenue à seulement trois semaines de l’échéance initiale du 25 février, a suscité des inquiétudes et des manifestations de mécontentement parmi la population sénégalaise. Les citoyens craignaient une violation des principes démocratiques et une instabilité politique accrue dans le pays.

Cependant, l’intervention du Conseil constitutionnel a apporté un certain apaisement à la situation. En obligeant l’exécutif à organiser le vote présidentiel avant l’expiration du mandat du président en exercice, prévue pour le 2 avril, le Conseil constitutionnel a réaffirmé l’importance du respect des délais constitutionnels et de la démocratie. Cette décision a permis de rétablir une certaine confiance dans le processus électoral et a donné aux citoyens l’assurance que leurs droits démocratiques seraient préservés.

Adaptation à un calendrier contraint

La décision laisse deux semaines aux dix-neuf candidats en lice pour séduire les électeurs, au lieu des 21 jours habituels. Cette campagne écourtée se déroulera pour la première fois pendant le mois de jeûne du ramadan, qui débute dimanche soir dans le pays à majorité musulman.

« Nous allons devoir tout adapter », a déclaré Khalifa Sall, candidat de l’opposition et ancien maire de Dakar, selon qui les grands rassemblements électoraux festifs ne cadrent pas avec le ramadan, qui est un moment de communion et de pénitence.

« Nous allons devoir faire preuve de souplesse et d’ingéniosité », a-t-il ajouté.

« Mais l’important est que nous ayons une date et que nous allions voter. »

Khalifa Sall, qui n’a pas de lien de parenté avec le président, a lancé sa campagne vendredi à minuit, heure d’ouverture de la campagne officielle, promettant de réunifier le pays et qualifiant la récente dispute sur la date de l’élection de « moment grave et triste » pour le Sénégal, l’une des plus anciennes démocraties d’Afrique.

Justification présidentielle contestée

Macky Sall, qui a atteint la limite constitutionnelle de deux mandats présidentiels consécutifs, a justifié sa volonté de reporter l’élection par des soupçons de corruption au sein du Conseil constitutionnel, qui a rejeté ces accusations.

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D’autres candidats doivent entrer en campagne ce samedi, dont Amadou Ba, candidat de la coalition BBY (Benno Bokk Yakaar) au pouvoir, et l’opposante Anta Babacar Ngom.

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