Dimanche 26 novembre, la capitale Freetown de la Sierra Leone a été le théâtre de violents affrontements ayant entraîné la mort d’une vingtaine de personnes, selon des sources militaires et médico-légales. Ces assauts, orchestrés par des soldats en rébellion contre le pouvoir, ont engendré une série d’événements violents.
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Traque et tensions politiques en Sierra Leone
Les autorités se sont lancées dans une traque intensive pour appréhender les responsables des attaques. L’armée affirme que des soldats en activité ou à la retraite sont impliqués dans ces actes, qui ont notamment visé une armurerie militaire, une prison centrale, ainsi que des postes de police. Les combats ont été meurtriers, coûtant la vie à 13 soldats et causant de graves blessures à huit autres.
Ces événements réveillent le spectre d’un coup d’État dans une région déjà marquée par des troubles similaires dans des pays voisins comme le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée. Malgré l’absence de bilan humain global, le président Julius Maada Bio a rapidement réagi, dénonçant une tentative de déstabilisation politique visant à perturber la paix et la stabilité du pays.
Réponse immédiate de l’organisation régionale
La CEDEAO, par le biais du Nigeria, actuellement à la tête de l’organisation, s’est montrée prête à envoyer des éléments en Sierra Leone suite à cette tentative de coup d’État. Le président sierra-léonais a reçu une délégation de haut rang de la CEDEAO et du Nigeria, qui a apporté un message de solidarité et de soutien à la Sierra Leone dans ces moments délicats.
« Le président de l’autorité (…) nous a demandé de souligner que la CEDEAO était prête et s’engageait à soutenir le peuple de la Sierra Leone dans ses efforts pour renforcer la sécurité nationale par tous les moyens, y compris en déployant en Sierra Leone des éléments régionaux si nécessaire« , a déclaré dans la vidéo le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, sans spécifier la nature des « éléments » en question.
« La CEDEAO et le Nigeria n’accepteront aucune interférence avec la démocratie, la paix, la sécurité et la stabilité en Sierra Leone« , a affirmé le conseiller à la sécurité nationale du Nigeria, Malam Nuhu Ribadu.
Les informations demeurent partielles quant aux motivations et aux acteurs de cette tentative de déstabilisation. Malgré l’assurance du président sur le rétablissement du calme et l’arrestation de la plupart des responsables, la situation demeure sous haute surveillance. Cette tentative a plongé le pays dans une inquiétude généralisée quant à la stabilité politique et à la sécurité.