Dans un communiqué daté du 18 septembre 2023, le gouvernement ivoirien a annoncé la suspension temporaire de l’exportation du riz local et du sucre jusqu’au 31 décembre 2023. Cette mesure a été prise suite à deux communiqués conjoints signés par le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, son homologue du Budget et du Portefeuille de l’État, Moussa Sanogo, ainsi que par le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, le même jour.
A découvrir : Stade d’Ébimpé : Le ministre des Sports, Danho Paulin, présente ses excuses aux Ivoiriens 🎙️
Préservation de la stabilité des prix et de l’approvisionnement régulier
Cette décision gouvernementale s’inscrit dans le contexte de la lutte contre la cherté de la vie, un enjeu majeur pour de nombreux Ivoiriens. En suspendant l’exportation du riz local et du sucre, le gouvernement vise à stabiliser les prix sur le marché intérieur et à garantir un approvisionnement régulier de ces denrées essentielles.
La flambée des prix de certains produits de première nécessité a été une préoccupation constante en Côte-d’Ivoire et dans de nombreux autres pays ces dernières années. L’inflation alimentaire a eu un impact significatif sur le coût de la vie, pesant particulièrement lourdement sur les ménages à faible revenu.
Une mesure conservatoire et des sanctions dissuasives
Il est important de noter que cette suspension est temporaire et s’applique jusqu’à la fin de l’année 2023, soit jusqu’au 31 décembre. Le gouvernement la considère comme une mesure conservatoire pour faire face à la situation actuelle. Cependant, il a été clairement précisé que tout manquement à cette disposition d’exportation du riz local et du sucre, sous toutes leurs formes, est passible de sanctions prévues par la loi relative à la concurrence.
« Tout manquement à cette disposition d’exportation du riz local sous toutes ses formes, ainsi que du sucre sous toutes ses formes, est passible de sanctions prévues par la loi relative à la concurrence« , met en garde le communiqué.
Le contexte de la suspension de l’exportation du riz local
Le riz est l’une des denrées alimentaires de base en Côte-d’Ivoire. Il occupe une place essentielle dans l’alimentation quotidienne de la population ivoirienne. En tant que tel, il a un impact direct sur le coût de la vie de la majorité des Ivoiriens.
La suspension de l’exportation du riz local vise à garantir un approvisionnement adéquat du marché national et à éviter les fluctuations excessives des prix qui pourraient résulter d’une demande étrangère accrue pour cette céréale.
Outre les considérations liées à la sécurité alimentaire et à la stabilité des prix, cette décision sert également à protéger l’industrie rizicole locale. En empêchant l’exportation du riz local, le gouvernement encourage la production nationale et soutient les agriculteurs locaux. Cette politique peut également contribuer à renforcer la souveraineté alimentaire du pays.
Encourager la production et l’investissement locaux
Le sucre est un produit de base largement utilisé non seulement dans l’alimentation, mais aussi dans l’industrie. Il est présent dans de nombreux produits transformés et est donc une composante majeure de l’économie.
La suspension de l’exportation du sucre est également destinée à garantir un approvisionnement adéquat du marché intérieur. Les pénuries ou les hausses de prix du sucre peuvent avoir des conséquences significatives sur l’ensemble de l’économie et sur le coût de la vie pour les ménages.
Tout comme dans le cas du riz, la suspension de l’exportation du sucre vise à encourager la production locale et à soutenir l’industrie sucrière nationale. Elle peut inciter les entreprises à investir davantage dans la production et à renforcer la compétitivité du secteur sucrier ivoirien.
Lire aussi : Pétrole ivoirien : Démarrage de la production du « champ Baleine »
La suspension de l’exportation du riz local et du sucre en Côte-d’Ivoire jusqu’à la fin de l’année 2023 est une mesure gouvernementale prise dans le but de lutter contre la cherté de la vie et de garantir un approvisionnement régulier du marché intérieur. Elle vise à stabiliser les prix de ces denrées essentielles et à protéger l’industrie locale.
Cette décision reflète la préoccupation du gouvernement pour le bien-être de ses citoyens et son engagement en faveur de la sécurité alimentaire nationale. La mise en garde contre les sanctions en cas de non-respect de cette mesure souligne l’importance de son application rigoureuse pour atteindre ces objectifs.
Il sera essentiel de suivre l’évolution de la situation et de voir comment cette mesure affectera à la fois l’industrie alimentaire locale et le coût de la vie en Côte-d’Ivoire dans les mois à venir.