Nous prendrons tout Gaza’ : Netanyahu relance la guerre totale au Proche-Orient
Alors que le conflit dans la bande de Gaza ne montre aucun signe d’apaisement, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a intensifié sa rhétorique ce lundi 19 mai. Dans une déclaration vidéo diffusée sur son compte Telegram, il a annoncé qu’Israël prendrait le contrôle « de tout le territoire de la bande de Gaza », en pleine recrudescence des combats contre le Hamas. Cette annonce marque un tournant stratégique majeur dans la guerre et soulève de nombreuses interrogations internationales.
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Une déclaration choc de Benjamin Netanyahu en pleine escalade militaire
« Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande », a affirmé Benjamin Netanyahu dans un message vidéo. Le Premier ministre insiste sur la nécessité d’agir de manière déterminée pour éviter que la communauté internationale ne freine l’offensive.
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) May 19, 2025
#Israël va prendre le contrôle "de tout le territoire" de la bande de #Gaza, a déclaré ce lundi le Premier ministre israélien Benjamin #Netanyahu.
On fait le point sur la situation avec Stéphane Amar, notre correspondant, dans #ParlonsEnF24pic.twitter.com/9UCtuxj6Dx
Cette déclaration intervient alors que les bombardements israéliens se poursuivent dans le sud du territoire, notamment à Khan Younès, où la Défense civile a annoncé la mort d’au moins 22 personnes, frappées autour de l’hôpital Nasser. Des témoins ont évoqué des combats violents près de l’établissement et l’intervention de forces spéciales israéliennes au domicile d’un combattant palestinien retrouvé mort. Dans le nord, deux personnes ont été tuées dans une frappe de drone sur une tente abritant des déplacés.
Prévenir la famine pour des raisons diplomatiques : un dilemme pour Israël
Dans un geste rare, Benjamin Netanyahu a également justifié la reprise partielle de l’aide humanitaire vers Gaza. « Nous ne devons pas laisser la population sombrer dans la famine, ni pour des raisons pratiques, ni pour des raisons diplomatiques », a-t-il déclaré. Des « amis » d’Israël auraient averti le gouvernement qu’ils ne pourraient plus soutenir la guerre si des images de famine massive venaient à circuler. Ce message laisse entendre que la pression diplomatique monte sur Benjamin Netanyahu, sommé de limiter les conséquences humanitaires de l’offensive.
Malgré la volonté de maintenir la pression militaire sur le Hamas, Israël doit désormais jongler entre ses objectifs militaires et les exigences diplomatiques internationales. La reprise d’une aide humanitaire partielle apparaît comme un compromis temporaire pour éviter l’isolement diplomatique.
Quelle est la cause de cette montée en intensité ?
La déclaration de Benjamin Netanyahu s’inscrit dans un contexte de blocage militaire et politique prolongé. Après plusieurs mois de guerre intense entre Israël et le Hamas depuis l’attaque sanglante du 7 octobre 2023 sur le sol israélien, l’armée israélienne peine à éradiquer totalement l’organisation islamiste malgré une campagne militaire massive.
Les dirigeants israéliens estiment que le maintien du Hamas à Gaza représente une menace existentielle, d’où l’objectif affiché d’éliminer totalement sa présence, ce qui, selon Benjamin Netanyahu, nécessite le contrôle militaire total du territoire. Cette annonce reflète aussi une frustration croissante face aux résultats mitigés sur le terrain et une volonté de marquer un tournant stratégique pour reprendre l’initiative.
Par ailleurs, la pression interne sur Benjamin Netanyahu est forte : accusé de ne pas avoir anticipé l’attaque du 7 octobre et affaibli politiquement, il tente de redorer son image de « protecteur d’Israël ». Cette escalade est donc aussi un outil de survie politique pour le Premier ministre, alors que des voix critiques montent au sein même de son gouvernement et de l’armée.
En poursuivant une stratégie d’occupation totale, Benjamin Netanyahu prend un pari risqué sur les plans diplomatique, militaire et humanitaire. La situation à Gaza reste extrêmement volatile et les conséquences d’une telle décision pourraient résonner bien au-delà du Moyen-Orient. Le monde retient son souffle face à cette déclaration aux implications explosives.
