Evaëlle : l’indifférence fatale ? Comment une professeure a-t-elle pu rester « égale à elle-même » après le suicide d’une élève ?

Le tribunal correctionnel de Pontoise est le théâtre d’un procès poignant. Pascale B., 62 ans, est jugée pour harcèlement moral sur mineur, après le suicide d’Evaëlle, 11 ans, en juin 2019. Un suicide qui a bouleversé une famille, une école, et qui soulève aujourd’hui des questions glaçantes : comment une enseignante a-t-elle pu, selon les témoignages, faire preuve d’une telle indifférence après la mort de son élève ?
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« Tu n’as pas de cerveau » : des mots qui résonnent comme des coups
Le procès a mis en lumière des témoignages accablants. Des élèves, anciens et actuels, décrivent une professeure au comportement humiliant, ponctuant ses cours de remarques dégradantes. « Tu n’as pas de cerveau », aurait-elle lancé à plusieurs reprises. Des mots qui, pour certains, ont contribué à isoler Evaëlle, déjà fragilisée par le harcèlement scolaire.

- Témoignages des élèves : Récits de scènes d’humiliation et de dénigrement.
- Réactions du proviseur : Reconnaissance de propos inappropriés, mais minimisation de l’impact.
- La défense de l’accusée : Déni des faits de harcèlement, focalisation sur son parcours professionnel.
« Madame B. est restée égale à elle-même » : une attitude qui choque
Le proviseur adjoint, arrivé après le drame, a livré un témoignage qui a glacé l’assistance. Selon lui, Pascale B. n’a jamais exprimé de remords, ni même de tristesse, après le suicide d’Evaëlle. « Madame B. est restée égale à elle-même, sûre d’elle », a-t-il déclaré. Une attitude qui contraste violemment avec la douleur des parents d’Evaëlle, présents à chaque audience.

- L’absence de regrets : Un comportement jugé « choquant » par les parties civiles.
- La douleur des parents : Un deuil impossible, une quête de vérité et de justice.
- La réaction de l’Éducation nationale : Reconnaissance de sa responsabilité, mais silence sur l’attitude de l’enseignante.
Evaëlle : une mort qui aurait pu être évitée ?
Le 21 juin 2019, Evaëlle, 11 ans, met fin à ses jours par pendaison, chez elle, à Herblay-sur-Seine. Un geste désespéré, qui met en lumière les failles d’un système incapable de protéger les enfants victimes de harcèlement scolaire. Les parents d’Evaëlle espèrent que ce procès permettra de comprendre « la chaîne de responsabilité » qui a conduit à la mort de leur fille.

- Les circonstances du suicide : Un geste désespéré, un cri d’alarme ignoré.
- La responsabilité de l’institution scolaire : Des questions sur la gestion du harcèlement scolaire.
- L’espoir des parents : Que le procès serve de leçon et évite d’autres drames.
Le procès de Pascale B. est plus qu’un procès. C’est le procès de l’indifférence, de l’inaction, de l’incapacité à voir la détresse d’un enfant. Un procès qui, espérons-le, ouvrira les yeux sur la nécessité de protéger nos enfants, de les écouter, de les croire.