Thaïlande : le drame d’une touriste tuée par un éléphant lors d’une activité touristique
Une tragédie a frappé la Thaïlande ce vendredi 3 janvier, lorsqu’une touriste espagnole de 22 ans, Blanca Ojanguren Garcia, a perdu la vie après avoir été attaquée par un éléphant qu’elle lavait dans un centre touristique sur l’île de Yao Yai, dans le sud-ouest du pays. Cette affaire, largement relayée par les médias locaux et internationaux, soulève des questions sur les pratiques touristiques impliquant des éléphants en captivité.
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Une attraction touristique qui vire au drame
Blanca Ojanguren Garcia, originaire de Valladolid, était en visite en Thaïlande avec son petit ami. Lors d’une activité de baignade et de lavage d’éléphants, un loisir très prisé par les touristes, l’étudiante a été frappée par la trompe de l’un des pachydermes. Contrairement à ce qui avait été initialement rapporté, elle n’a pas été blessée par les défenses de l’animal, comme l’a confirmé l’agence de presse EFE.
Malgré une intervention rapide et un transfert en urgence vers un hôpital local, la jeune femme n’a pas survécu à ses blessures. Son compagnon ainsi que 17 autres visiteurs présents au moment de l’attaque n’ont pas été blessés. Le centre touristique où s’est déroulé le drame, Koh Yao Elephant Care, accueille généralement entre 10 et 30 visiteurs par jour. Depuis l’incident, il a fermé ses portes pour une durée indéterminée, et aucune réouverture n’a encore été annoncée.
Stress et captivité : des facteurs aggravants pour les éléphants
Selon les experts, l’éléphant femelle de 50 ans impliqué dans l’incident aurait été stressé, un phénomène courant chez ces animaux captifs soumis à une interaction constante avec les humains. Bien que le centre affirme sur son site internet promouvoir des pratiques éthiques et responsables, cet incident relance le débat sur l’utilisation des éléphants dans l’industrie touristique en Thaïlande.
Les données du Département des parcs nationaux, de la faune et de la conservation de la flore révèlent qu’environ 240 décès liés à des attaques d’éléphants sauvages ont été recensés dans le pays au cours des douze dernières années. Rien qu’en 2024, 39 décès ont été signalés, illustrant le danger que peuvent représenter ces animaux lorsqu’ils sont stressés ou mal gérés. L’ONG World Animal Protection rapporte par ailleurs que près de 2 800 éléphants vivent en captivité dans des lieux touristiques à travers la Thaïlande. La pression quotidienne, combinée à un environnement souvent inadéquat pour ces créatures majestueuses, augmente le risque d’incidents.
Une communauté en deuil
La mort tragique de Blanca Ojanguren Garcia a suscité une onde de choc, aussi bien en Thaïlande qu’en Espagne. Son ancienne école a tenu à lui rendre hommage sur les réseaux sociaux, exprimant son soutien à la famille et évoquant le souvenir d’une jeune femme pleine de vie.
Ce drame rappelle une fois de plus les dangers que peuvent représenter certaines attractions touristiques impliquant des animaux sauvages. Si la Thaïlande reste une destination prisée pour ses activités avec les éléphants, ce genre d’événement incite à reconsidérer ces pratiques et à privilégier des expériences respectueuses du bien-être animal. En conclusion, cette tragédie met en lumière les risques inhérents à l’industrie touristique basée sur l’exploitation animale, tout en appelant à une réflexion collective pour protéger à la fois les touristes et les éléphants en Thaïlande.
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