Kinshasa dans l’hécatombe !!
Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé, le 26 décembre, l’interdiction d’une manifestation prévue le 27 décembre par l’opposition à Kinshasa. La protestation était destinée à dénoncer les prétendues « irrégularités » entachant les élections des 20-21 décembre. Le ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, a déclaré lors d’une conférence de presse que le gouvernement ne pouvait pas permettre une marche visant à compromettre le processus électoral.
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Réaction des opposants : contestation des « irrégularités » électorales
Dans une lettre rendue publique le 23 décembre, cinq opposants, candidats à la présidentielle, ont informé le gouverneur de Kinshasa de leur intention d’organiser une marche le 27 décembre. Ils ont exprimé leur protestation contre les prétendues irrégularités observées lors des opérations de vote, qualifiant le scrutin de « simulacre d’élections ». Parmi ces opposants figuraient des personnalités telles que Martin Fayulu, candidat malheureux de l’élection de 2018, et Denis Mukwege, prix Nobel de la paix pour son action en faveur des femmes victimes de viols de guerre.
Le camp d’un autre candidat de l’opposition, Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga, a appelé à l’annulation pure et simple des élections. Depuis le 20 décembre, l’opposition qualifie les élections de « chaos total ». L’atmosphère politique s’est tendue, et des appels à l’annulation des résultats ont été émis.
Montée en puissance des forces de sécurité : répression de la marche de l’opposition à Kinshasa
Le 27 décembre, l’armée et la police ont intensifié leurs actions pour faire face à la marche de l’opposition. La situation à Kinshasa est très tendue, avec des rapports faisant état de répressions contre des opposants. La police a dispersé les participants à la marche pacifique devant le siège du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) de Martin Fayulu.
Malgré la militarisation de Kinshasa, la population reste déterminée à s’opposer à ce qu’elle considère comme une tentative de prise de pouvoir par la force de la part du président Felix Tshisekedi. La coalition LAMUKA a souligné cette détermination via un message sur Twitter le même jour.
Objectif de la marche : exiger l’annulation des élections
L’objectif déclaré de la marche était d’exiger l’annulation des élections générales tenues le 20 décembre en raison de nombreuses irrégularités constatées. La contestation persistante reflète un climat politique tendu et soulève des préoccupations quant à la stabilité politique dans la République démocratique du Congo.