Au début de l’année scolaire, un jeune natif du village Zeo Zibiao avait embrassé la noble mission d’enseigner bénévolement à l’école primaire du village Douandrou, situé à seulement un kilomètre de chez lui. C’était un geste louable, une contribution à l’éducation de sa communauté.
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Cependant, dès les premiers mois, il fit face à un sérieux problème financier. Dans un acte de désespoir, il emprunta une somme considérable de 100 000 francs FCFA à la caisse du COGES, avec la promesse de remboursement dans un délai rapide. Mais les choses ne se déroulèrent pas comme prévu.
Zeo Zibiao : L’accumulation des dettes et l’évitement
Malheureusement, le délai imparti pour le remboursement arriva à expiration sans que l’argent ne soit restitué. Le COGES, en tant qu’organisation, ne pouvait tolérer une telle situation et décida de récupérer les fonds de manière pressante. L’instituteur, craignant les conséquences de ses actes, préféra se cacher pour échapper à la colère des membres du COGES.
Sa disparition volontaire ne fit qu’accroître les suspicions et la tension au sein de la communauté. Les membres du COGES se mirent alors en quête de le retrouver, déterminés à réclamer ce qui leur était dû.
Zeo Zibiao : Capturé et soumis à la justice populaire
Finalement, lors de funérailles organisées dans son propre village, il fut repéré et appréhendé comme un vulgaire criminel. Ligoté et humilié, il fut traîné devant le chef du village de Zeo, où la situation prit une tournure tragique.
Le chef du village, en tant qu’autorité locale, aurait pu choisir la voie de la justice équitable et du dialogue. Mais au lieu de cela, il prit une décision funeste en ordonnant à la sécurité villageoise de « corriger » le présumé voleur. Cette « justice » expéditive se traduisit par des actes de violence inhumaine.
Zeo Zibiao : Une mort injuste
Sous les coups répétés et impitoyables, l’instituteur, déjà ligoté et désarmé, perdit la vie. Ce qui aurait pu être une simple affaire de remboursement de dettes prit une tournure tragique, laissant derrière elle une communauté dévastée par la perte d’un de ses jeunes membres, et une famille endeuillée par une injustice brutale.
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Cette triste affaire met en lumière les failles du système de justice populaire, où les émotions et les préjugés priment sur la raison et la compassion. Il est impératif que les autorités locales prennent des mesures pour prévenir de tels actes de violence et pour garantir que la justice soit rendue de manière équitable et respectueuse des droits humains.
En mémoire de cet instituteur bénévole, victime d’une mort injuste, nous devons nous engager à faire en sorte que de tels événements ne se reproduisent plus dans nos communautés.