Sénégal : Macky Sall ne briguera pas un troisième mandat à la présidentielle de 2024
Dans une annonce qui a pris de court bon nombre d’observateurs politiques, le président Macky Sall du Sénégal a officiellement déclaré qu’il ne se présenterait pas à un troisième mandat à l’élection présidentielle de 2024, après des mois de spéculations. Cette décision a été accueillie avec surprise et a suscité de vives réactions au sein du pays.
Macky Sall, qui est actuellement en exercice de son deuxième mandat présidentiel, avait suscité des spéculations quant à ses intentions de briguer un troisième mandat. Certains de ses partisans le soutenaient, mettant en avant ses réalisations et son leadership, tandis que d’autres exprimaient des inquiétudes quant à un possible glissement vers une présidence à vie.
Cependant, lors d’une annonce diffusée sur la RTS à la nation, le président Macky Sall a clarifié sa position en annonçant qu’il respecterait la limitation de deux mandats présidentiels imposée par la Constitution du Sénégal. Il a souligné l’importance de préserver la stabilité politique et la démocratie au Sénégal, et a déclaré qu’il était temps de passer le flambeau à une nouvelle génération de leaders.
« Mes chers compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024 », a-t-il déclaré lors d’une adresse à la nation diffusée sur la télévision publique, mettant fin à un suspens de plusieurs mois.
Cette annonce a eu un impact significatif sur le paysage politique du Sénégal. Elle a ouvert la voie à de nouvelles perspectives et à une compétition politique plus ouverte en vue de l’élection présidentielle de 2024. Les partis politiques et les potentiels candidats commencent déjà à se positionner pour cette élection cruciale, qui déterminera le prochain chef de l’État sénégalais.
Le président Macky Sall a été salué pour sa décision de respecter les principes démocratiques et les règles constitutionnelles. Sa volonté de passer le relais à une nouvelle génération de dirigeants est perçue comme un signe de maturité politique et de respect des institutions. Cependant, certains analystes soulignent qu’il sera également essentiel de garantir un processus électoral équitable, transparent et inclusif pour assurer une transition politique pacifique et démocratique.
Révision de la Constitution en 2016 par Macky Sall
« Le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders capables de pousser le pays vers l’émergence », a-t-il dit. « On a tant spéculé, commenté ma candidature à cette élection (…) Mes priorités portaient surtout sur la gestion d’un pays, d’une équipe gouvernementale cohérente et engagée dans l’action pour l’émergence, surtout dans un contexte socio-économique difficile et incertain », a-t-il ajouté.
« J’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété, ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat », a-t-il déclaré.
Elu en 2012, réélu en 2019, Macky Sall avait fait réviser la Constitution en 2016. Elle stipule que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs », mais il expliquait que cela ne le concernait pas puisqu’il avait exercé son premier mandat avant la réforme.
Macky Sall, qui a occupé la présidence depuis 2012, a laissé une marque indéniable sur l’histoire du Sénégal. Pendant ses mandats, il a initié des réformes économiques, investi dans les infrastructures, encouragé le développement agricole et la diversification de l’économie. Son héritage politique se mesure également à travers des programmes sociaux tels que la Couverture Maladie Universelle (CMU) et le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), qui ont eu un impact positif sur les populations sénégalaises.
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Alors que le Sénégal se prépare à une nouvelle ère politique, avec l’absence d’un candidat sortant à l’élection présidentielle de 2024, l’attention se tourne vers les prochains mois pour observer l’évolution du paysage politique et les candidats potentiels qui émergeront pour conduire le pays vers l’avenir.
La décision du président Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat à l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal a marqué un tournant important dans la vie politique du pays. Cette décision reflète son engagement envers la démocratie et l’alternance politique, tout en offrant une opportunité pour une nouvelle génération de leaders de faire valoir leurs visions et leurs idées pour l’avenir du Sénégal. Le pays se prépare maintenant à une période de transition politique passionnante et décisive.
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