Politique

Abdourahmane Cissé a trahi le président

Le limogeage abrupt d’Abdourahmane Cissé, ancien secrétaire général de la présidence de la République de Côte d’Ivoire, par le chef de l’État Alassane Ouattara, suscite toujours des interrogations intenses et alimente les spéculations. Cette décision, officialisée par décret présidentiel il y a cinq jours, continue de livrer ses secrets, révélant des tensions souterraines et des ambitions politiques frustrées.

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Selon des informations relayées par des médias étrangers, notamment Jeune Afrique, les motifs de cette révocation semblent plonger leurs racines dans des divergences profondes entre Abdourahmane Cissé et l’entourage du président. Un proche du cercle restreint du chef de l’État, cité par le média français, a déclaré que Cissé aurait trahi Alassane Ouattara. Les raisons précises de cette trahison demeurent encore dans l’ombre.

Ambitions politiques contrariées

L’ascension politique de Cissé avait suscité des attentes quant à son rôle futur dans le gouvernement. Sa nomination éventuelle comme ministre de l’Économie voire même comme Premier ministre, après le limogeage de Patrick Achi en octobre dernier, était espérée par certains observateurs politiques. Cependant, malgré ces aspirations, son nom avait mystérieusement disparu de la liste définitive des candidats aux élections locales du 2 septembre dernier, émanant du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

« Il a trahi le président (…) Il avait en fait demandé à partir depuis plusieurs mois et s’était organisé pour cela. Nous comprenons maintenant pourquoi il refusait de s’engager en politique alors qu’un poste électif lui avait été proposé à maintes reprises », rapporte la source. 

Le contexte politique tendu en Côte d’Ivoire, marqué par une série de réaménagements ministériels impulsés par le président Ouattara depuis octobre, a également contribué à cette atmosphère de spéculation quant à l’avenir politique de personnalités clés.

Un réaménagement de pouvoir

La révocation de Abdourahmane Cissé intervient après celle de Patrick Achi, avec qui il entretenait des relations décrites comme « notoirement conflictuelles ». Son remplacement par Robert Beugré Mambé, ancien ministre gouverneur du District d’Abidjan, semble être une illustration supplémentaire des modifications structurelles en cours au sein du gouvernement ivoirien.

À mesure que la présidentielle de 2025 se profile à l’horizon, des figures telles que Tiémoko Meylet, Vice-président, Fidèle Sarassoro, directeur de cabinet du président Ouattara, et Masséré Koné-Touré, la nièce du président, semblent voir leur influence se renforcer.

Un exil vers Londres pour Abdourahmane Cissé

Après l’annonce officielle de son départ du secrétariat général de la Présidence, Abdourahmane Cissé a quitté Abidjan pour Londres en compagnie de sa famille. Ce changement brutal de cap soulève de nouvelles questions sur les intentions futures de l’ancien haut fonctionnaire et sur l’impact de son éloignement sur l’échiquier politique ivoirien.

Alors que les spéculations persistent autour des véritables raisons derrière cette révocation, le mystère plane toujours sur les tenants et aboutissants de cette décision inattendue prise par le président Alassane Ouattara.

Cette saga politico-administrative, bien que tumultueuse, ne fait que renforcer l’attention portée sur les évolutions à venir au sein du pouvoir en Côte d’Ivoire, un enjeu crucial à l’approche des échéances électorales majeures.

En attendant des éclaircissements, l’ombre plane sur les coulisses de ce départ et sur l’impact qu’il pourrait avoir sur la scène politique nationale.

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