Nicolas Gassier, sapeur-pompier : son suicide révèle-t-il le mal-être grandissant chez les agriculteurs et les volontaires ?
La commune de Gréoux-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence, est plongée dans une vive émotion après la disparition tragique de Nicolas Gassier, sapeur-pompier volontaire et agriculteur. Âgé de seulement 33 ans, cet homme engagé et apprécié s’est donné la mort le lundi 5 mai 2025, dans des circonstances bouleversantes. Ce sont ses propres collègues de la caserne qui sont intervenus, tentant de le réanimer. En vain. Dans un communiqué sobre mais empreint d’émotion, le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS 04) a confirmé la nouvelle : « Les Pompiers 04 ont la douleur d’annoncer le décès soudain, survenu hors service, de l’un des leurs. » L’annonce a immédiatement provoqué une onde de choc dans la communauté locale.
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Nicolas Gassier, sapeur-pompier et agriculteur engagé
Nicolas Gassier, sapeur-pompier volontaire depuis plusieurs années, était également très investi dans la vie agricole de sa commune. Il exploitait une ferme à Gréoux-les-Bains et faisait face, comme de nombreux agriculteurs, à des difficultés économiques croissantes. Bien que les raisons de son geste ne soient pas officiellement connues, plusieurs témoignages soulignent un mal-être lié au contexte agricole actuel.
Le président du SDIS 04 et maire de Corbières-en-Provence, Jean-Claude Castel, lui aussi agriculteur, n’exclut pas cette hypothèse : « On ne peut pas écarter les difficultés financières que connaissent aujourd’hui bon nombre d’agriculteurs. Le mot drame est trop faible pour ce qu’il s’est passé à Gréoux. Les pompiers sont effondrés. »
Une communauté en deuil, des questions en suspens
La mort de Nicolas Gassier, sapeur-pompier volontaire et figure locale, interroge sur le soutien psychologique accordé à ceux qui se dévouent au service des autres, souvent dans l’ombre, que ce soit dans les casernes ou les exploitations agricoles. L’émotion est d’autant plus vive que les pompiers de Gréoux-les-Bains, très soudés, avaient tissé des liens profonds avec leur collègue disparu.
« Il faut entendre la souffrance silencieuse des agriculteurs et des volontaires de la sécurité civile », soulignent plusieurs responsables locaux. Ce drame relance le débat sur la prévention du suicide dans les métiers en tension et sur le besoin urgent de renforcer l’accompagnement des personnes fragilisées.
Un appel à la vigilance et à la solidarité
Le SDIS 04 a réitéré son soutien à la famille de Nicolas Gassier, sapeur-pompier et a mis en place un accompagnement psychologique pour les membres de la caserne. Cette tragédie nous rappelle cruellement que derrière les uniformes et les champs, il y a des femmes et des hommes en détresse, qui méritent reconnaissance, écoute et appui.
Bonjour,
Trop jeune pour mourir.
La FRANCE doit soutenir ces professions dures, utiles, les écouter sinon il y aura toujours des drames comme celui-ci.
Condoléances à la famille, souvenez-vous bien de lui, pensez à lui régulièrement et gardez de lui l’image d’une belle personne qui a souffert en silence pendant des mois surement.
Isabelle du NORD qui a vécu le suicide de son frère à 41 ans. C’est dur et on se sent coupable.