L’opération de déménagement de l’ancienne casse d’Abobo Anador a repris ce mardi 3 septembre 2024, après une semaine de pause. Cette décision a été confirmée par Diabaté Beh, le 8e adjoint au maire d’Abobo chargé de l’opération, lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 30 août à la mairie d’Abobo. Selon l’élu local, cette opération s’étendra sur trois jours consécutifs, dans le but de libérer définitivement le site avant la rentrée scolaire prévue pour le 9 septembre 2024. Retour sur les enjeux de cette opération de délogement.
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Un déménagement nécessaire pour l’embellissement de la commune
L’ancienne casse d’Abobo Anador, longtemps perçue comme une source de désordre urbain, fait l’objet d’une opération de déménagement décidée par la mairie dans le cadre de l’embellissement de la commune. « La mairie a fait tellement de concessions que les ferrailleurs pensent qu’elle est incapable de les déloger », a déclaré Diabaté Beh, soulignant que l’opération s’inscrit dans une volonté de réorganiser l’espace public.
Le maire a rappelé que le président de la République, Alassane Ouattara, a investi d’importantes ressources financières dans la commune d’Abobo pour son développement. Il n’est donc plus question pour les autorités municipales de reculer face aux résistances des ferrailleurs. « Notre objectif n’est pas de détruire les biens des populations. Nous avons été élus pour leur bien-être. Mais on ne peut pas construire une nation sans grincement de dents », a insisté le maire, exhortant les occupants à coopérer pour permettre la libération du site.
Un ultimatum pour les ferrailleurs : quitter avant le 3 septembre
Malgré les avertissements répétés des autorités locales, certains ferrailleurs continuent de défier l’autorité municipale en refusant de quitter la casse d’Abobo Anador. Diabaté Beh a lancé un dernier appel à ces derniers pour qu’ils procèdent à l’enlèvement de leurs marchandises avant ce mardi 3 septembre 2024. La mairie prévoit de mobiliser les moyens légaux nécessaires pour vider tous les magasins encore occupés après cette date.
« Après la libération du site, il y aura des patrouilles policières. Toute personne, y compris les vendeurs ambulants, qui sera prise sur les lieux sera mise aux arrêts », a prévenu Diabaté Beh. Ce message se veut un rappel que l’opération ne vise pas à interdire l’activité des ferrailleurs à Abobo, mais seulement à délocaliser celles-ci vers des sites plus appropriés.
Un projet d’aménagement pour transformer le site d’Anador
Le déménagement de la casse d’Abobo Anador s’inscrit également dans un projet plus large de réaménagement urbain. Les autorités locales ont annoncé que le site sera prochainement aménagé avec le reprofilage des voies depuis le château d’eau (Filtisac) jusqu’au rond-point d’Anador. Ce projet vise à créer un cadre de vie plus attrayant pour les habitants et à désenclaver cette partie stratégique de la commune d’Abobo.
Les responsables municipaux sont déterminés à faire respecter la loi et à garantir la sécurité sur le site libéré. En attendant, la mairie reste à l’écoute des ferrailleurs pour les accompagner dans leur relocalisation, tout en rappelant que « force reste à la loi ». La transformation de la casse d’Abobo Anador en un espace mieux organisé est un symbole fort des efforts continus pour moderniser et embellir la commune, malgré les résistances et les défis rencontrés en cours de route.
