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Bozizé visé par un mandat d’arrêt international. [Centrafrique]

François Bozizé visé par un mandat d’arrêt international.

Un tribunal spécial parrainé par les Nations Unies a émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien président de la République centrafricaine François Bozizé. Ceci s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur sa responsabilité présumée dans de possibles crimes contre l’humanité commis par des militaires entre 2009 et 2013.

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Les allégations contre Bozizé

Les juges de la Cour pénale spéciale (CPS) ont émis ce mandat dans le cadre d’une « instruction » sur de possibles « crimes contre l’humanité » impliquant la garde présidentielle de M. Bozizé. Les crimes présumés, commis dans une prison civile et un camp militaire, incluent des meurtres, des disparitions forcées, des tortures, des viols et d’autres actes inhumains.

Ce mandat international est salué comme une étape cruciale dans la quête de justice pour les victimes de nombreux crimes commis en République centrafricaine. Amnesty International souligne l’importance de la coopération des États pour que la CPS puisse remplir son rôle dans l’enquête et la poursuite des responsables d’atrocités.

Le contexte politique et les accusations précédentes

M. Bozizé, qui a pris le pouvoir par un coup d’État en 2003 et a été renversé dix ans plus tard par des rebelles, est aujourd’hui à la tête de la principale rébellion centrafricaine. Il a été accusé d’avoir organisé la création de milices et d’avoir été impliqué dans des crimes de guerre et contre l’humanité, une accusation également portée contre d’autres factions armées du pays.

L’ex-président vit en exil en Guinée-Bissau depuis 2023. La CPS demande la coopération de la Guinée-Bissau pour l’extradition de M. Bozizé. Cependant, la question de son extradition reste incertaine, car les lois du pays ne permettent pas nécessairement une telle action.

Les enjeux pour la République centrafricaine

La République centrafricaine a été le théâtre de nombreux conflits et d’instabilité politique depuis son indépendance en 1960. La poursuite judiciaire de personnalités politiques pour des crimes présumés constitue un pas important vers la stabilité et la justice dans le pays.

Malgré les progrès vers la justice, la République centrafricaine continue de faire face à des défis en termes de sécurité et de respect des droits de l’homme. La coopération internationale reste essentielle pour garantir que les responsables de crimes graves soient traduits en justice et que la paix puisse être durablement établie dans le pays.

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