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Cameroun : Les défis des chocolatiers face à la hausse des prix du cacao

Dans les plantations de cacao au Cameroun, comme celle de Chief Orok John à Muyuka, les agriculteurs font face à des défis majeurs. Non seulement doivent-ils lutter contre des maladies comme la maladie fongique des cabosses noires, mais ils doivent également naviguer à travers les fluctuations du marché international. Cette année, une partie significative de la récolte partira vers le Nigeria, résultat d’une forte demande et d’une concurrence accrue entre les acheteurs locaux et nigérians.

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Cameroun : Une rareté sur le marché international

La rareté du cacao sur le marché international a propulsé les prix vers de nouveaux sommets, dépassant les 10 000 dollars la tonne fin mars. Cette hausse des prix est le résultat de mauvaises récoltes dans les trois principaux pays producteurs : le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Cameroun. Des conditions climatiques défavorables ont eu un impact négatif sur la production, exacerbant ainsi les tensions sur le marché mondial.

À Douala, les chocolatiers ressentent l’impact de cette hausse des prix. Les produits chocolatés purs, contenant une grande proportion de cacao, subissent les plus fortes hausses de prix. Pour certains chocolats, la hausse atteint jusqu’à 90%. Cette augmentation significative se traduit par une multiplication par cinq du prix de la tablette de chocolat. Face à une telle augmentation, les chocolatiers craignent que les clients ne puissent absorber ces coûts supplémentaires, menaçant ainsi la viabilité de leurs entreprises.

Mesures gouvernementales

Le gouvernement camerounais, conscient des défis auxquels sont confrontés les producteurs locaux de cacao et les chocolatiers nationaux, prend des mesures décisives pour préserver l’économie locale. En durcissant les conditions d’exportation du cacao sous forme de fèves brutes, il cherche à limiter l’influence des multinationales sur le marché local. Ces mesures visent à garantir que les bénéfices de l’industrie du cacao restent en grande partie dans le pays, contribuant ainsi à renforcer l’économie nationale et à soutenir les moyens de subsistance des agriculteurs locaux.

En préservant le marché local du cacao, le gouvernement vise également à maintenir un équilibre délicat entre les besoins du marché international et les intérêts nationaux. En favorisant une réglementation plus stricte des exportations de cacao, il cherche à protéger les producteurs locaux des fluctuations imprévisibles du marché mondial, tout en garantissant que le Cameroun continue de jouer un rôle important dans l’industrie cacaoyère mondiale. Ces mesures reflètent l’engagement du gouvernement à soutenir son secteur agricole et à promouvoir une croissance économique durable à long terme.

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