Emmanuel Macron en Israël
Emmanuel Macron arrivera après les autres. Le président de la République est attendu ce mardi en Israël, plus de deux semaines après l’attaque barbare commise par le Hamas en Israël le 7 octobre. Le chef de l’État a été précédé sur place par l’Américain Joe Biden, l’Allemand Olaf Scholz, le Britannique Rishi Sunak, l’Italienne Giorgia Meloni, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen… Emmanuel Macron veut être «utile», dit-on à l’Élysée pour justifier d’avoir temporisé.
Le président s’est aussi «beaucoup consacré» à préserver «l’unité nationale» après l’attaque terroriste à Arras, vendredi dernier. «Il est aujourd’hui entièrement disponible», explique-t-on en promettant que le président formulera des propositions opérationnelles. Mais le président court le risque de décevoir de tous côtés.
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Solidarité avec Israël et les familles endeuillées
Le Président de la République se rendra en Israël, du mardi 24 au mercredi 25 octobre 2023, trois semaines après l’attaque terroriste du Hamas contre Israël qui a provoqué le déclenchement de la guerre. Emmanuel Macron rencontrera les responsables israéliens, notamment le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le président Isaac Herzog, le général Gantz, le chef de l’opposition, et nos compatriotes touchés par ces attaques. L’Élysée a souligné que le premier objectif est de marquer une « pleine solidarité avec Israël », sans réserve ni conditions.
Emmanuel Macron en Israël : les objectifs de la visite
Emmanuel Macron s’entretiendra également avec les partenaires arabes, dont l’autorité palestinienne et le président égyptien. L’Élysée insiste sur trois objectifs principaux de la visite : marquer la solidarité avec Israël, maîtriser l’escalade de la violence dans la région, et construire un « nouveau consensus international » pour trouver une solution durable au Moyen-Orient. Le président se penchera sur la question de la libération des otages, tout en encourageant une trêve humanitaire pour éviter une escalade dangereuse et non maîtrisée.
«Nous souhaitons une pause humanitaire qui nous donne suffisamment d’espace pour construire un cessez-le-feu», résume-t-on dans l’entourage du président comme un vœu dont on connaît la difficulté.
La France souhaite également rouvrir une perspective politique pour une solution à deux États, israélien et palestinien, tout en abordant la question de l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie. Toutefois, Emmanuel Macron devra composer avec des marges de manœuvre étroites, car les crimes du Hamas sont jugés atroces, tandis que les soutiens à la Palestine réclament de l’empathie à mesure que le bilan humain à Gaza s’accroît.
« Je ne sais pas dans quel état d’esprit il y va. Il voulait y aller uniquement s’il pouvait se rendre utile. J’imagine que la libération de deux otages américaines détenues par le Hamas la semaine dernière envoie un signal positif. Il va sans doute voir s’il peut obtenir les conditions d’une libération des otages français », relève auprès de Public Sénat le sénateur LR Roger Karoutchi, membre de la commission des Affaires étrangères. « Des gages ont été donnés, les premières libérations montrent que les négociations avancent. Il faut le voir comme cela », abonde la vice-présidente de la commission, la socialiste Hélène Conway-Mouret. Ce dossier devrait occuper une large part des discussions entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou.
Influence internationale et coordination diplomatique
La visite d’Emmanuel Macron s’inscrit dans une coordination diplomatique étroite avec d’autres pays occidentaux, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Allemagne et l’Italie. L’objectif commun est d’éviter que le conflit ne s’étende, de préserver la stabilité au Moyen-Orient et de travailler en faveur d’une solution politique et d’une paix durable. La France doit faire entendre une voix singulière, attentive au respect du droit international, pour favoriser un règlement pacifique de la situation.
La visite d’Emmanuel Macron en Israël est un geste fort de solidarité et de diplomatie, mais les défis restent immenses dans une région troublée par les conflits et les tensions. La France espère contribuer à apaiser la situation tout en préservant ses valeurs et son engagement en faveur de la paix.
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