Un incendie s’est déclaré jeudi 6 mars vers 13h sur les hauteurs de Demandolx (Alpes-de-Haute-Provence), dans une zone de broussailles difficile d’accès. Malgré l’intervention rapide de deux avions bombardiers d’eau et de 25 pompiers, le feu a brûlé 15 hectares avant d’être partiellement circonscrit. Aucune habitation n’est menacée à ce stade.
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Un départ de feu rapide dans un relief accidenté sur demandolx
L’alerte a été donnée peu après midi, signalant des flammes au-dessus du lotissement des Combettes. Le relief escarpé et la végétation dense ont compliqué l’accès des équipes au sol. « Les premières minutes ont été décisives : le vent soufflait par rafales, et le feu grimpait vers les crêtes », explique un officier des pompiers des Alpes-de-Haute-Provence (#Pompiers04).
Les moyens aériens ont été engagés dès 14h. Deux avions de la Sécurité civile ont effectué une dizaine de largages, tandis qu’un hélicoptère de la gendarmerie survolait la zone pour guider les interventions.
Moyens déployés : entre air et terre
À 15h30, le bilan faisait état de :
- 25 sapeurs-pompiers mobilisés, dont une équipe spécialisée en feux de forêt.
- 10 engins, incluant un véhicule du SDIS 06 (Alpes-Maritimes) en renfort.
- 2 avions bombardiers d’eau (type Dash ou Tracker) chargés de retardant chimique.
« L’objectif est de créer des lignes de confinement pour éviter que les flammes ne gagnent les pinèdes en contrebas », précise un pilote contacté par nos soins. Le secteur, classé à risque en période de sécheresse hivernale, n’avait pas connu d’incendie majeur depuis 2018.
Défis logistiques et coopération inter-départementale
L’acheminement de l’eau sur place reste problématique. Les citernes mobiles doivent parcourir des chemins forestiers étroits pour approvisionner les lanceurs. « On alterne entre attaques directes et travail de sécurisation des lisières », décrit une pompière sur le terrain.
La mutualisation des moyens avec les Alpes-Maritimes illustre les protocoles de solidarité en vigueur. Le SDIS 06 a dépêché un camion-citerne supplémentaire, renforçant la capacité d’intervention locale.
Un feu sous surveillance malgré l’absence de menace immédiate
Si aucune évacuation n’a été ordonnée, les riverains du lotissement des Combettes ont reçu des consignes de vigilance. « On voit les canadairs passer en rase-montagne, c’est impressionnant, mais les pompiers nous tiennent informés », relate un habitant joint par téléphone.
La préfecture a rappelé les restrictions en vigueur : brûlage des déchets verts interdit, usage réglementé des outils pouvant générer des étincelles. Ces mesures, renforcées depuis 2023, visent à limiter les départs de feu lors des épisodes ventés.
Feux de forêt : un risque précoce en 2025 ?
Cet incident survient dans un contexte de faible humidité des sols. « Les températures douces et l’absence de neige en basse altitude ont asséché les broussailles », analyse Météo France. Les services de l’État anticipent une saison à risque dès le mois d’avril, contre juin habituellement.
Les sapeurs-pompiers plaident pour un renforcement des patrouilles de détection. « Les caméras thermiques installées sur les tours de guet ne couvrent pas toutes les zones sensibles », souligne un responsable départemental.
Perspectives
À 17h, le feu était fixé à 70%, selon les dernières estimations. Les équipes resteront sur place toute la nuit pour traiter les reprises éventuelles. Les investigations sur l’origine du sinistre débuteront vendredi matin, sous l’égide de la gendarmerie.