Le président namibien, Hage Geingob, est décédé dimanche à l’hôpital Lady Pohamba de Windhoek, la capitale, où il était soigné pour un cancer. L’annonce a été faite par la présidence dans un message sur le réseau social X.
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Un combat contre le cancer
Hage Geingob, élu président en 2014, est décédé à Windhoek, la capitale namibienne où il était hospitalisé après la découverte de cellules cancéreuses lors d’un bilan médical, a annoncé la présidence. Son décès survient après une bataille courageuse contre cette maladie, soulignant sa résilience et son engagement jusqu’au bout.
M. Hage Geingob était entouré de son épouse et de ses enfants au moment de sa mort à l’hôpital Lady Pohamba dans la capitale, a précisé le communiqué. Le mois dernier, la présidence avait annoncé qu’un bilan médical de routine avait révélé la présence de « cellules cancéreuses » chez le chef de l’Etat et précisé qu’il allait suivre un « traitement approprié », tout en conservant ses fonctions.
« La nation namibienne a perdu un serviteur distingué du peuple, une icône de la lutte pour la libération, l’architecte en chef de notre Constitution et le pilier de notre maison namibienne », a déclaré M. Mbumba.
Un parcours politique remarquable pour Hage Geingob
Né dans le nord de la Namibie en 1941, Hage Gottfried Geingob se lance dans le militantisme dès son plus jeune âge, réclamant la fin du régime d’apartheid de l’Afrique du Sud qui gouverne alors le territoire namibien, avant de s’exiler pendant près de trois décennies.
Aux Etats-Unis, il promeut ardemment l’indépendance de la Namibie et représente aux Nations unies et dans les Amériques, le mouvement de libération locale, le SWAPO, l’actuel parti au pouvoir. En 1989, il revient en Namibie, un an avant l’accession de son pays à l’indépendance et sa première nomination en tant que Premier ministre. Il reste en poste pendant 12 ans, un record de longévité en Namibie, avant de le devenir à nouveau en 2012.
Elu président en 2014 à la faveur d’un raz-de-marée électoral (87%), il voit son premier mandat entaché par une récession, un taux de chômage élevé et des accusations d’agissements malhonnêtes. En 2019, des documents rendus publics par WikiLeaks laissent notamment entendre que des responsables gouvernementaux ont reçu des pots-de-vin d’une entreprise islandaise qui souhaitait s’assurer l’accès aux ressources halieutiques de la Namibie. Malgré la controverse, M. Geingob remporte un deuxième mandat en 2019, recueillant, toutefois, moins de voix qu’auparavant (56%).
Le décès de Hage Geingob laisse un vide dans la politique namibienne et représente la fin d’une époque marquante pour le pays. Son héritage en tant que défenseur infatigable de l’indépendance et de la démocratie restera gravé dans l’histoire de la Namibie et de l’Afrique.