Le monde de l’athlétisme est en deuil suite à la tragique disparition de Rebecca Cheptegei, marathonienne ougandaise, qui est décédée des suites de graves brûlures infligées par son compagnon. Âgée de 33 ans, elle avait participé au marathon des Jeux Olympiques de Paris 2024, où elle s’était classée 44e. Son décès brutal soulève une onde de choc et rappelle une nouvelle fois la gravité des violences conjugales.
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Un drame survenu à son domicile
Le drame a eu lieu dimanche dernier à Endebess, une petite localité située à l’ouest du Kenya. Selon un rapport de police, le compagnon de Rebecca Cheptegei, Dickson Ndiema Marangach, se serait introduit chez elle vers 14 heures alors qu’elle était à l’église avec ses deux filles, âgées de 9 et 11 ans. À leur retour, il l’aurait aspergée d’essence avant de l’immoler par le feu devant les yeux horrifiés de ses enfants.
Rebecca Cheptegei, brûlée à plus de 80 %, a été transportée d’urgence à l’hôpital Moi Teaching and Referral d’Eldoret. Malgré les efforts des médecins, son état s’est rapidement détérioré en raison d’une infection bactérienne. Elle a succombé à ses blessures quatre jours plus tard, jeudi matin.
Une athlète au destin brisé
Rebecca Cheptegei, figure montante de l’athlétisme ougandais, avait atteint des sommets en participant aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Bien qu’elle se soit classée 44e lors du marathon, sa carrière était marquée par sa persévérance et son engagement dans la course de fond. Son décès est un choc pour la communauté sportive internationale, qui perd une athlète talentueuse et déterminée.
Le président du Comité olympique ougandais, Donald Rukare, a exprimé sa tristesse et sa colère à l’annonce de sa mort. « Nous avons appris le triste décès de notre athlète olympique Rebecca Cheptegei à la suite d’une violente agression de son petit ami. Que son âme repose en paix et nous condamnons fermement la violence contre les femmes », a-t-il déclaré.
Les violences conjugales au cœur du débat
Le décès de Rebecca Cheptegei relance une nouvelle fois la question des violences conjugales, un fléau qui ne cesse de faire des victimes à travers le monde. Le cas de Cheptegei rappelle d’autres tragédies survenues dans le milieu de l’athlétisme, notamment le meurtre d’Agnes Tirop, une autre athlète prometteuse du Kenya, poignardée à mort en 2021 par son mari.
Alors que l’enquête se poursuit, la Fédération ougandaise d’athlétisme a appelé à ce que justice soit faite. Dickson Ndiema Marangach, le suspect dans cette affaire, est actuellement hospitalisé, lui aussi souffrant de brûlures, et devrait être jugé pour ce crime odieux.
Le monde sportif se mobilise pour rendre hommage à Rebecca Cheptegei, une étoile éteinte trop tôt, victime d’une violence insensée.