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L'armée malienne reprend le contrôle de Kidal : un tournant historique

Après des années sous l’emprise des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad, la ville stratégique de Kidal a vu l’entrée de l’armée malienne, marquant un changement significatif dans le bras de fer entre le pouvoir de Bamako et la rébellion touareg.

Les autorités de la transition ont annoncé mardi 14 novembre, avoir pris le contrôle de Kidal, ville stratégique du nord disputée par l’Armée et les groupes armés rebelles réunis au sein du CSP-PSD. «Aujourd’hui, nos Forces armées de sécurité se sont emparées de Kidal», a affirmé le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta dans un message retransmis par la chaîne publique de télévision (ORTM). «Une victoire significative qui marque un tournant historique dans la lutte contre le terrorisme au Mali», ajoute la présidence malienne.

Cet événement, intervenu suite au départ des Casques bleus de la Minusma, revêt une importance capitale pour l’État malien.

Lire aussi : Dans le nord du Mali, la guerre de Kidal aura-t-elle lieu ?

Un retour symbolique à Kidal, après une décennie

La prise de Kidal par l’armée malienne constitue un succès symbolique majeur pour les dirigeants du pays, l’État ayant perdu le contrôle de cette région en mars 2012. Ce retour est célébré par certains acteurs politiques comme un tournant historique, mais il pose également des défis considérables pour la transition du pouvoir à Bamako.

Selon plusieurs acteurs politiques, la sécurisation de Kidal ne constitue que le début d’un défi bien plus vaste. Il est crucial d’établir une administration adéquate dans la région, de restaurer les services sociaux de base et surtout de rassurer la population locale, une tâche ardue pour les autorités de transition.

Des craintes pour la stabilité régionale

Malgré cette reprise par l’armée malienne, des incertitudes persistent quant à la sécurité de la région. La rébellion touareg, bien qu’ayant quitté Kidal, affirme poursuivre son combat contre l’État central. Cette reprise de la ville pourrait également raviver les tensions régionales et aggraver la situation sécuritaire déjà précaire, notamment en encourageant une recrudescence des attaques djihadistes.

Certains analystes redoutent que cette prise de Kidal ne déstabilise davantage la région, ouvrant potentiellement la porte à une escalade des problèmes liés à la cause Touareg dans plusieurs pays voisins. Cette situation risque de compliquer davantage la lutte contre les groupes djihadistes et révèle des dissensions internes profondes au sein du Mali, ce qui suscite des inquiétudes quant à la stabilité régionale.

La reprise de Kidal par l’armée malienne soulève des enjeux cruciaux pour l’avenir du Mali et de toute la région, alors que les défis politiques, sécuritaires et de gouvernance se font de plus en plus pressants.

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