Au lendemain du premier tour des élections législatives 2024, les stratégies s’affinent au sein des partis politiques pour se lancer dans la bataille de l’entre-deux-tours. Le paysage politique français s’apprête à vivre des moments décisifs alors que les électeurs se préparent à retourner aux urnes pour déterminer la composition de la prochaine Assemblée nationale.
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Résultats du premier tour : une recomposition politique en marche
Le Rassemblement National (RN) et ses alliés ont réalisé une performance notable avec plus de 33,15% des voix, tandis que le Nouveau Front Populaire (NFP) a obtenu 27,99%. Ces résultats mettent en lumière une polarisation accrue du paysage politique français, marquée par des triangulaires et des duels annoncés dans de nombreuses circonscriptions. Dès la publication des premiers résultats, chaque parti a présenté sa stratégie pour l’entre-deux-tours. « Ni-ni », front républicain ou candidatures maintenues, l’ancienne majorité a mis en avant sa volonté d’examiner les choses « au cas par cas ».
Marine Le Pen, leader du RN, a été la première à prendre la parole, peu après la publication des premières estimations. Elle a lancé un appel aux électeurs « pour que Jordan Bardella soit nommé Premier ministre » et a rappelé la nécessité, pour son parti, d’obtenir la majorité absolue. Le « bloc macroniste » est « pratiquement effacé », a-t-elle estimé, avant de saluer l’élection au premier tour de plusieurs dizaines d’élus.
39 candidats du Rassemblement National ont ainsi été élus députés dès le dimanche 30 juin, dont Marine Le Pen, Sébastien Chenu, Laure Lavalette ou Julien Odoul. Il s’agit d’une première pour le parti lepéniste qui comptait 88 députés lors de la précédente législature.
Au sein du Nouveau Front Populaire, 32 élus sont déjà confirmés. Dans le détail, on dénombre deux élus communistes, vingt insoumis comme Eric Coquerel, Clémence Guetté, Manuel Bompard ou encore Mathilde Panot, cinq candidats écologistes, avec par exemple, Sandrine Rousseau, et cinq candidats socialistes comme Olivier Faure.
L’ancienne majorité compte, elle, deux élus et la droite trois, dont un candidat Les Républicains et deux Divers droite.
Les enjeux du second tour des législatives : triangulaires, duels et stratégies
Plus de 300 circonscriptions sont en situation potentielle de triangulaire – voire de quadrangulaire dans une poignée de cas. Le nombre sera définitif le 2 juillet à 18 heures, après le dépôt officiel des candidatures en préfecture. Selon Franceinfo, dans 244 circonscriptions, les candidats du Rassemblement National, du Nouveau Front Populaire et d’Ensemble pourraient s’affronter. Dans 46 autres circonscriptions, le second tour se jouera entre des candidats du Rassemblement National, du Nouveau Front Populaire et des Républicains.
Les duels entre le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire seront au nombre de 67, marquant une confrontation directe entre deux visions diamétralement opposées de la politique française. Le RN affrontera l’ancienne majorité dans 32 circonscriptions. Entre Les Républicains (LR) et Ensemble, 28 duels sont recensés et 27 pour le NFP et Ensemble.
En réponse à cette situation complexe, le président Emmanuel Macron a décidé d’emboîter le pas de son Premier ministre, Gabriel Attal, en indiquant que « pas une voix » ne devait aller « au Rassemblement National ». Selon nos informations, le président de la République a rappelé à ses ministres : « Il faut se souvenir qu’en 2017 et en 2022, en face, à gauche, tout le monde a porté ce message ». « Sans cela, votre serviteur et vous ne serions pas là », a-t-il ajouté.
Les stratégies des partis sont donc variées et complexes, avec des alliances potentielles et des consignes de vote qui pourraient bien déterminer l’issue de ces législatives 2024. Les électeurs, quant à eux, devront faire des choix cruciaux qui influenceront l’avenir politique du pays.
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