Zimbabwe: libération de Job Sikhala, figure de l’opposition

Après dix-neuf mois de détention, Job Sikhala, l’un des principaux opposants du Zimbabwe, a enfin retrouvé la liberté. La libération est intervenue dès hier, mardi 30 janvier 2024, quelques heures après qu’il a été condamné à deux ans de prison avec sursis.

Job Sikhala a quitté la prison de haute sécurité de Chikurubi à Harare après avoir passé 595 jours derrière les barreaux. À sa sortie, il a témoigné d’une détermination inébranlable à poursuivre son combat pour son pays, dénonçant les persécutions dont il a été victime.

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Une condamnation contestée par le clan Job Sikhala

Reconnu coupable d’incitations à la violence, Job Sikhala a été condamné à deux ans de prison avec sursis, aux côtés d’un autre député de l’opposition, Godfrey Sithole. Les accusations portées contre eux concernent notamment leur prétendue incitation à la vengeance suite à la mort tragique d’une militante de l’opposition, Moreblessing Ali.

Les partisans de Job Sikhala affirment que ces accusations sont politiquement motivées, dans le but de réprimer l’opposition et de la faire taire. Pour eux, il s’agit d’un procès politique visant à criminaliser l’opposition et à entraver ses actions.

Job Sikhala, député et figure charismatique de la Coalition des citoyens pour le changement, a été confronté à de nombreuses arrestations au cours de ses deux décennies d’engagement politique. Sa libération est un soulagement pour ses partisans, mais elle soulève également des questions sur l’état de la démocratie et des droits de l’homme au Zimbabwe.

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