Législatives 2024 : Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de préparer un « coup d’État administratif »
Marine Le Pen, ancienne présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, a lancé une mise en garde ce mardi 2 juillet contre ce qu’elle appelle un « coup d’État administratif » que préparerait le camp présidentiel. Selon elle, Emmanuel Macron envisage une série de nominations stratégiques avant une possible cohabitation si Jordan Bardella est nommé Premier ministre après le second tour des législatives, prévu ce dimanche 7 juillet.
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Accusations de nominations stratégiques
Marine Le Pen a exprimé ses préoccupations au micro de France Inter, évoquant des rumeurs selon lesquelles le président de la République envisagerait de nommer le directeur général de la police nationale et le directeur de la gendarmerie nationale, ainsi que des dizaines de préfets, à seulement quatre jours du second tour des législatives. Ces postes devaient initialement être maintenus jusqu’à la fin des Jeux Olympiques.
Pour Marine Le Pen, ces nominations précipitées viseraient à « empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite », qualifiant cette stratégie de « coup d’État administratif ». Son allié, Éric Ciotti, partage ce sentiment, y voyant une « panique générale » visant à « recaser les proches » du président.
Réactions et contexte politique
En réponse aux accusations de Marine Le Pen, l’Élysée a diffusé une mise au point à TF1-LCI, rappelant que « être en responsabilité suppose du sang-froid et de la mesure ». Selon l’Élysée, l’article 13 de la Constitution française stipule que le chef de l’État nomme aux emplois civils et militaires, y compris les préfets, lors du conseil des ministres qu’il préside. L’Élysée a souligné que ces nominations se déroulent régulièrement et ne sont pas influencées par les contextes politiques.
Des sources proches du dossier ont confié à l’AFP qu’au sommet de l’État, la question des nominations se posait bien avant la dissolution de l’Assemblée nationale. Il était discuté de procéder à ces nominations avant ou après les JO, mais la convocation des législatives anticipées a accéléré la prise de décision. Selon un proche d’Emmanuel Macron, il n’y aurait pas de « mouvement majeur » prévu ce mercredi, seulement des nominations « ordinaires », ce qui pourrait indiquer que la vague d’ampleur attendrait au moins la semaine prochaine.
Il est important de noter que le pouvoir de nomination relève du président de la République, mais ces décisions nécessitent également un contreseing du chef du gouvernement ou des ministres concernés.
Enjeux du second tour des législatives 2024
Le contexte politique des législatives 2024 est particulièrement tendu. Les élections législatives anticipées ont été convoquées après la dissolution de l’Assemblée nationale, et le second tour se profile comme une bataille décisive pour l’avenir politique du pays. Marine Le Pen et le Rassemblement National espèrent une victoire qui permettrait à Jordan Bardella de devenir Premier ministre, un scénario qui inquiète profondément le camp présidentiel.
Les accusations de Marine Le Pen surviennent à un moment critique, alors que les électeurs se préparent à se rendre aux urnes pour le second tour. Le climat politique est marqué par des tensions accrues, et les stratégies des différents partis sont sous haute surveillance. Le résultat du second tour des législatives pourrait non seulement déterminer la composition du prochain gouvernement, mais aussi avoir des répercussions durables sur l’équilibre des pouvoirs en France.
En attendant le dénouement de ces élections, les spéculations et les accusations continuent d’alimenter le débat public, témoignant de l’importance cruciale de ces législatives pour l’avenir du pays.
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