Politique

Mauritanie : Condamnation de l’ancien président à 5 ans de prison ferme.

Mauritanie : La Cour criminelle de Nouakchott a rendu son verdict dans l’affaire de l’ancien président

Lundi, un tribunal de Nouakchott a décidé de condamner l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à une peine de cinq ans de prison ferme. Cette décision fait suite à des accusations d’enrichissement illicite et d’abus de pouvoir visant l’ex-président et dix de ses collaborateurs. La Cour a également prononcé la déchéance des droits civiques de l’ancien président et ordonné la confiscation de ses biens.

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Mauritanie : Affaire du « dossier de la décennie »

Le procès, qui a débuté en janvier 2023, s’inscrit dans le contexte de l’affaire du « dossier de la décennie ». Cette appellation fait référence aux dix années de règne de Mohamed Ould Abdel Aziz, président de 2009 à 2019. Les accusations portent sur des délits financiers, notamment l’enrichissement illicite, le trafic d’influence et le blanchiment d’argent.

Verdict mitigé pour les coaccusés

Outre l’ancien président, dix de ses collaborateurs étaient également jugés. La Cour a relaxé deux anciens premiers ministres, Mohamed Salem Ould Béchir et Yahya Ould Hademine, ainsi que l’ancien ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, Taleb Ould Abdi Vall, et le directeur général de la société nationale de l’Industrie et des Mines, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa. Cependant, d’autres coaccusés ont écopé de peines de prison avec sursis, tandis que l’homme d’affaires Mohamed Ould Msaboue voit la confiscation de ses biens.

Appel possible des jugements

Le correspondant d’Anadolu a indiqué que ces jugements étaient susceptibles d’appel. Les avocats de la défense pourraient contester la décision de la Cour criminelle chargée des crimes de corruption en Mauritanie.

Accusations multiples contre l’ancien chef de l’État

Les chefs d’accusation contre Mohamed Ould Abdel Aziz comprennent l’enrichissement illicite, l’abus de fonctions, le trafic d’influence, le blanchiment d’argent, la dilapidation de biens publics, l’octroi d’avantages indus et l’obstruction au déroulement de la justice. Le procureur avait requis une peine de 20 ans de réclusion contre l’ancien président le 24 octobre dernier.

Perspectives d’appel et réactions à venir

Il est à prévoir que les défenseurs et les accusés réagiront à ces verdicts, et il est probable que des démarches en appel seront entreprises dans les prochains jours. L’affaire continue de susciter un vif intérêt en Mauritanie et au-delà, soulignant les enjeux importants liés à la gouvernance et à la responsabilité politique dans la région.

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