Éric Dupond-Moretti face a la cour de justice de la république
Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, et François Molins, son prédécesseur, ont mis en cause jeudi la version des proches du garde des sceaux lors du procès à la Cour de justice de la République. Cette intervention marque un tournant dans les débats et ébranle la défense d’Éric Dupond-Moretti.
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Éric Dupond-Moretti / Révélation de pièces décisives
Rémy Heitz, habituellement réservé, a brusquement exposé des éléments clés du dossier le 9 novembre. Ces pièces décisives ont mis en lumière la mobilisation de l’appareil d’État pour protéger le ministre de la justice. Sa nomination en juillet, avec l’aval de Dupond-Moretti lui-même, souligne la complexité de sa position en tant qu’accusateur officiel.
Le rôle de l’inspection générale de la justice (IGJ)
Le 9 septembre 2020, Véronique Malbec, ancienne directrice de cabinet d’Éric Dupond-Moretti, reçoit un prérapport de l’IGJ sur le fonctionnement du Parquet national financier (PNF). Commandé par Nicole Belloubet, cette enquête remonte à six ans et vise à élucider qui avait informé Nicolas Sarkozy de sa mise sur écoute sous le pseudonyme Paul Bismuth. Les révélations de l’IGJ pourraient avoir des implications importantes dans le procès.
La version officielle mise à mal
Sous serment, Véronique Malbec et son adjoint, Rémi Decout-Paolini, ont affirmé qu’ils avaient reçu le prérapport de l’IGJ en septembre 2020. Cependant, les récentes révélations du procureur général suggèrent que l’appareil d’État aurait agi pour protéger Dupond-Moretti, jetant ainsi le doute sur la version officielle présentée par la défense.
Intervention de François Molins
François Molins, prédécesseur de Rémy Heitz, a renforcé les critiques contre la défense du ministre de la justice. Sa prise de parole a ajouté des éléments compromettants, laissant entrevoir un soutien institutionnel à Éric Dupond-Moretti et soulevant des questions sur d’éventuelles ingérences politiques dans le dossier.
Le procès d’Éric Dupond-Moretti prend une tournure cruciale avec les révélations du Parquet général. Les pièces décisives et les témoignages accablants fragilisent la position du ministre de la justice, jetant un éclairage inquiétant sur les coulisses de l’affaire et alimentant les débats sur l’indépendance de la justice.