Un ex-conseiller privé du président Félix Tshisekedi, Fortunat Biselele, poursuivi pour « intelligence avec le Rwanda », pays voisin accusé de soutenir la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo, a été acquitté mardi, a appris l’AFP auprès de son avocat.
Remis en liberté provisoire le 21 juillet dernier, Fortunat Biselele a été acquitté, mardi 22 août, par le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe. « En matière pénale, lorsque le tribunal acquitte quelqu’un, c’est qu’il a réalisé que les faits pour lesquels la personne était poursuivie n’étaient pas établis. C’est le cas pour notre client », a déclaré un de ses avocats à Jeune Afrique.
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L’ancien conseiller privé du président de la République était poursuivi pour « trahison » et « intelligence avec le Rwanda ». La décision du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe clôt une affaire d’accusation d’atteinte à la sûreté de l’Etat, trahison et faux bruits. Fortunat Biselele est en liberté provisoire depuis un mois.
Les faits reprochés à Fortunat Biselele
L’affaire a éclaté après une interview diffusée dans une vidéo en ligne, dans laquelle Fortunat Biselele évoquait les relations de coopération économique entre le président Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame.
Ces relations, qui semblaient se normaliser entre la RDC et le Rwanda au début du mandat de M. Tshisekedi en 2019, sont aujourd’hui exécrables en raison de la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23), rébellion majoritairement tutsi vaincue en 2013 qui a repris les armes fin 2021.
Depuis le début, Kinshasa accuse le Rwanda d’armer cette rébellion et de combattre à ses côtés, ce qu’ont corroboré des experts de l’ONU bien que Kigali s’en défende.
Une victoire méritée
L’affaire a éclaté après la mise en ligne d’une interview avec le journaliste Alain Foka dans laquelle Fortunat Biselele évoquait une coopération économique entre le président Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. Ces relations, qui semblaient se normaliser entre la République démocratique du Congo (RDC) et Rwanda au début du mandat de M. Tshisekedi en 2019, se sont détériorées en raison de la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23), rébellion majoritairement tutsie vaincue en 2013 qui a repris les armes fin 2021. Depuis, Kinshasa accuse Kigali d’armer les rebelles et de combattre à ses côtés. Des accusations corroborées par des experts de l’ONU, mais démenties par Kigali.
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La décision du tribunal en faveur de Fortunat Biselele est « une victoire méritée car le dossier n’était qu’un règlement de comptes et les juges ne sont pas là pour cautionner ces genres de choses », a estimé Me Bondo. Les proches de M. Biselele dénonçaient, quant à eux, un procès politique