Russie : un « corps militaire africain » en préparation pour succéder à Wagner
Les derniers développements révèlent que le ministère de la Défense russe travaille sur la création d’une nouvelle unité, qualifiée de « corps africain », destinée à remplacer Wagner, l’entreprise militaire privée déjà active sur le continent. Cette initiative soulève des questions et des préoccupations quant à la nature et aux implications de cette transition.
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Une transition déjà envisagée par la Russie
Des informations relayées par plusieurs médias et chaînes Telegram indiquent que la Russie prépare activement cette nouvelle unité, avec pour objectif de lui confier les missions et les opérations jusqu’alors réalisées par Wagner. Ce projet serait en cours de conception sous la supervision du vice-ministre de la Défense, le colonel-général Iounous-bek Bamatguireïevitch Evkourov.
La visite d’une délégation russe dirigée par ce dernier au Niger marque un tournant significatif. Cette rencontre, première du genre depuis le coup d’État de juillet dernier a conduit « à la signature de documents dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre la République du Niger et la Fédération de Russie ».En parallèle, des rapports indiquent une accélération de la présence russe au Burkina Faso et la continuité des actions de Wagner, également impliquée au Mali, suscitant des préoccupations quant aux allégations d’exactions contre les populations civiles.
Un schéma familier, de nouvelles répercussions
Ce « corps africain » envisagé serait potentiellement ouvert aux anciens mercenaires de Wagner, offrant des conditions attractives telles qu’un salaire élevé de 3000 euros, des soins médicaux gratuits et des assurances. Certaines sources évoquent un contrôle direct de cette unité par le renseignement militaire russe, sous la supervision d’un homme d’affaires proche du président, rappelant le modèle de gestion employé pour Wagner.
L’expansion russe en Afrique soulève des inquiétudes, notamment son intérêt pour l’accès aux ports libyens de Benghazi ou de Tobrouk, pointant vers une volonté de consolider sa présence dans cette région. La récente visite en Libye du vice-ministre russe de la Défense, accompagné d’une délégation, a également attiré l’attention sur les intentions de la Russie dans cette partie du continent.
Ces développements soulèvent des questions cruciales sur l’évolution des opérations militaires russes en Afrique et sur l’impact potentiel de cette nouvelle unité, évoquant des enjeux de sécurité et de stabilité dans la région, tout en suscitant des préoccupations chez les observateurs internationaux.
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