Suède : Ratification par le Parlement hongrois pour l’adhésion à l’Otan
L’attente de la Suède aura été longue pour rejoindre l’Alliance atlantique depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Le vote du Parlement s’annonçait sans surprise, étant donné la majorité des deux tiers détenue par la coalition au pouvoir.
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Des négociations ardues et un soutien hongrois tardif
L’accession de la Suède à l’Otan était l’ultime étape pour le pays nordique désireux de rejoindre l’Alliance atlantique depuis l’invasion russe de l’Ukraine. L’attente aura été longue et la route chaotique: aux tractations avec la Turquie, conclues par un vote positif en janvier, se sont ajoutés les atermoiements du dirigeant nationaliste hongrois Viktor Orban.
La situation s’est finalement débloquée ces dernières semaines, la visite vendredi du premier ministre suédois Ulf Kristersson signant l’épilogue d’un «long processus pour rebâtir la confiance», selon les termes de Orban.
Suède / Des implications concrètes
Pour sceller cette coopération, les deux pays ont annoncé l’achat par Budapest de quatre avions de combat à la Suède venant renforcer sa flotte actuelle de 14 appareils Gripen. Le vote du Parlement s’annonçait sans surprise étant donné la majorité des deux tiers détenue par la coalition au pouvoir. L’opposition a également voté pour, à l’exception de la formation d’extrême droite Notre patrie.
Le protocole d’adhésion de la Suède à l’Otan, qui requiert l’unanimité des membres de l’Alliance atlantique, était en suspens depuis mai 2022. La loi devrait être promulguée par le président hongrois dans les prochains jours. La Suède pourra alors déposer son «instrument d’accession» à Washington, conformément aux usages de l’Otan, pour en devenir le 32e membre.
Analyse des retards hongrois
Au fil des mois, la Hongrie n’a cessé de retarder l’échéance, invoquant à chaque fois des prétextes différents. Certains experts y ont vu une stratégie de chantage pour obtenir des concessions de l’UE et le déblocage de milliards d’euros de fonds actuellement gelés, d’autres le signe de la proximité de Viktor Orban avec le président russe Vladimir Poutine et le chef d’État turc Recep Tayyip Erdogan.
Mais pour l’analyste Mate Szalai, le premier ministre hongrois privilégie avant tout les intérêts nationaux. «Il est allé aussi loin que possible», s’arrêtant juste à temps «pour ne pas causer de graves problèmes à la communauté transatlantique».
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