Politique

Tensions à Dakar suite au report de la présidentielle !

Des affrontements ont éclaté le dimanche 4 février à Dakar, où les forces de gendarmerie sénégalaises ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants protestant contre le report indéfini de l’élection présidentielle prévue à la fin du mois. Certains opposants et candidats à la présidentielle ont été interpellés lors de cette manifestation.

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Tensions à Dakar : Réactions des manifestants et déploiement des forces de l’ordre

Des hommes et des femmes, de tous âges et affiliations, ont convergé vers un rond-point de la capitale en début d’après-midi, répondant à l’appel de plusieurs candidats de l’opposition. Certains manifestants ont exprimé leur opposition au « coup d’État constitutionnel » et à la « forfaiture ». Les forces de gendarmerie ont réagi en utilisant une importante quantité de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Les heurts ont ensuite éclaté dans les quartiers avoisinants, avec des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre.

Plusieurs personnalités politiques ont été arrêtées lors de la manifestation. L’ancienne Première ministre, Aminata Touré, passée à l’opposition et candidate recalée à la présidentielle, a été arrêtée par la gendarmerie. Un autre candidat à la présidentielle, Daouda Ndiaye, a affirmé avoir été brutalisé, et certains de ses collaborateurs ont été arrêtés.

Tensions à Dakar : Suspension du signal d’une télévision privée et réactions internationales

Les autorités sénégalaises ont suspendu le signal d’une télévision privée, accusée d' »incitation à la violence » à travers sa couverture des manifestations. L’Union européenne, la France, les États-Unis et la Cédéao ont exprimé leur inquiétude face à la situation et ont appelé à la fixation rapide d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

Cette vague de manifestations fait suite à l’annonce, la veille, du président Macky Sall, concernant le report indéfini de l’élection présidentielle prévue le 25 février. C’est la première fois depuis 1963 qu’une présidentielle au suffrage universel direct est reportée au Sénégal, suscitant des inquiétudes tant au niveau national qu’international. Le président Sall a justifié ce report en évoquant un conflit entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale au sujet des candidatures validées.

Tensions à Dakar : Débat parlementaire sur le report de l’élection

Les députés sont prévus pour se réunir lundi afin d’examiner une proposition de loi visant à reporter l’élection présidentielle de six mois. Cette proposition propose la tenue de l’élection le 25 août prochain, avec la prolongation du mandat du président Sall jusqu’à la prise de fonctions de son successeur. L’approbation du texte nécessitera le soutien des 3/5 des 165 députés.

Des députés du camp présidentiel, contre toute attente, ont soutenu la création d’une commission d’enquête sur les conditions de validation des candidatures, suscitant des controverses sur la séparation des pouvoirs. Les dissensions internes au sein du camp présidentiel ajoutent une complexité à la crise politique actuelle.

Selon le code électoral, la publication d’un décret fixant la nouvelle date de l’élection présidentielle doit intervenir au plus tard 80 jours avant le scrutin. Cela pourrait reporter le scrutin à fin avril au mieux, créant ainsi une période d’incertitude politique. Les réactions internationales, notamment de l’Union européenne, de la France, des États-Unis et de la Cédéao, appellent à des élections « dans les meilleurs délais ».

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